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2 août 2015 / An 5115 : Chose assez rare, un demi-humain est mort sur terre, il arrive donc aux Enfers, c'est Marbas qui est chargé de l'accueillir.
Qui est-il, d'où vient-il, et surtout, sera-t-il utile ? ( www )
15 août 2015 / An 5115 : Aux enfers, de tremblements de terres commencent à déranger les habitants, d'abord du Pandémonium, puis, des autres.
L'ordre royal a été donné le 30 août d'investiguer le volcan Aratah. ( www )

Nous recherchons des subordonnés et des civils dans tous les mondes.

Nous sommes en août-septembre 2015 chez les hommes | 9015 au Paradis | 5115 aux Enfers
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 [Solo] « Elle n'est pas morte, et je le prouverai » [Ended]

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[Solo] « Elle n'est pas morte, et je le prouverai »  [Ended]  Empty
MessageSujet: [Solo] « Elle n'est pas morte, et je le prouverai » [Ended]    [Solo] « Elle n'est pas morte, et je le prouverai »  [Ended]  EmptyVen 22 Déc - 14:00

Je marchais dans la rue. Une cigarette entre l'index et le majeur, l'autre étant vissée dans ma poche. Je portais un long manteau noir par dessus ma chemise et mon gilet. Je n'avais pas de cravate, mais une écharpe en laine beige négligemment jetée par dessus mon épaule. J'étais seul parmi la foule de gens qui s’évertuait à marcher à contre-sens. Dans mes oreilles, de la musique. Des rythmes effrénés de guitare désaccordée, de batterie négligée, et une voix qui chantait des paroles gauchistes d'une époque révolue. Aussi, en fond, un clavier qui n'en faisait qu'à sa tête, et cela me tire un léger sourire.
Loin derrière moi l'époque où je pouvais me vanter de marcher à reculons dans une société au commencement de son désastre. Et pourtant, n'était-ce pas précisément ce que j'étais en train de faire, à observer des inconnus, à me frayer un chemin parmi des têtes toutes plus insignifiantes les unes que les autres?
Je tire sur ma cigarette, et je crache ma fumée devant moi ou vers le ciel, comme si je Lui reprochais de m'avoir rendu si cynique. Le jour ne décroissait pas aussi rapidement que dans ma ville d’origine, capitale démocrate aux multiples zones d'ombre.

Je ne me rendais pas au travail, non, aujourd'hui, je devais faire face à un tout autre type d’entretien. Une femme m’attendait, mais ce n'était pas pour un rendez-vous galant. Je monte dans un bus, vers la dernière porte, et m’adosse en écoutant distraitement la voix éraillée annoncer les arrêts. Je suis distrait dans mes pensées par une jeune femme et une fille qui discutent et rigolent. Cette image réchauffe mon cœur, mais je reste obstinément coi.

J'appuie machinalement sur le bouton d'arrêt et descends d'un pas assuré. Devant moi s'élèvent cinq bâtiments, copies carbone les uns des autres, si on oublie les plaquettes dorées qui annoncent pêle-mêle des noms et des professions. Je pousse la porte et pénètre dans cette antre de pierre. Je monte au deuxième étage et une sonnette retentit, m’intimant de pousser la porte. Je m’exécute, retire mon manteau et mes écouteurs, le suspend et vais m'annoncer.

« Engelhorn, j'ai rendez-vous à 18 heures.  »
« Très bien, vous pouvez aller patienter en salle d'attente. »
« C'est inutile, je suis là. »

Je me tourne et salue la femme que je viens de voir. Une quarantenaire tout à fait charmante qui m'invite à la suivre. Je la rejoins et lui serre la main d'une poigne plus douce que celle que j’adresse habituellement aux hommes de mon âge.

« Comment allez-vous ? Cela fait plusieurs semaines que vous n'êtes plus venu me voir. »
« Je dois bien admettre que cela fait plusieurs semaines que je n'ai plus vu d'intérêt à venir vous voir.  »
« Et vous savez que ce n'est pas l'irrégularité qui vous aidera.  »
« Je ne peux pas vous donner tort. »

Elle m'invite à entrer dans son bureau, et je me dirige presque aussitôt vers un des fauteuils rouges qui trônent au milieu de la pièce. Elle s'assied en face de moi après avoir fermé la fenêtre et récupéré un calepin et un stylo sur sa table. Je sens qu'elle me scrute, et je fais glisser mon écharpe pour la poser à côté de moi.

« Sur quoi voulez-vous qu'on travaille aujourd'hui ?  »
« J'ai revu ma fille dans un songe cette nuit.  »
« Et que se passait-il? Comment vous sentiez-vous ? »
« J'étais troublé. Je l'ai vue au loin, je me suis approché d'elle et j'ai pris son visage entre mes mains. Je lui ai dit à quel point j'étais heureux de la retrouver et à quel point elle est devenue une belle jeune femme mais lorsque j'ai essayé de plonger mon regard dans le sien, j'ai remarqué qu'elle n'avait pas de regard. Elle n'avait pas de visage du tout, alors je me suis éloigné, et je me suis réveillé.  »
« Votre fille vous manque, Mikahel ?  »
« Plus que ma raison ne pourrait l'expliquer. Cela fait six ans maintenant, et je n'ai pas la moindre idée de ce qu'elle a pu devenir. »
« Et qu'en pense votre femme ? Partage-t-elle votre peine ?  »
« Ma femme m'a quitté. Elle m'a traité de vieil ivrogne obsessif. De toute évidence, Amalia ne lui manque pas autant qu'à moi. »
« Je suis désolée de l'apprendre. »
« Cela m'est égal. Vous savez que ma vie familiale a été odieusement précipitée. Cela était voué à l'échec depuis des années. »
« Bien au contraire, Mikahel, vous êtes resté marié plus d'une dizaine d'années, c'est ce qu'on peut appeler un score honorable. »
« Olivia et moi avions un train de vie lancinant. Elle continue de vivre chez moi mais nous dormons séparément. »
« Qu'est-ce qui vous a donné le sentiment que votre train de vie était lancinant ? »
« Amalia, ou plutôt son absence. Elle n'était plus là pour tempérer mes colères, et Olivia a un seuil de tolérance amoindri avec le temps. »
« Cela fait six ans, Mikahel. Vous devriez peut-être accepter l'idée qu'elle ne reviendra pas… Peut-être est-elle morte… »

Je la toise, d'un regard noir, et le ton de ma voix change, se glace.

« Jamais je n’arrêterai de chercher ma fille, tu entends, Lydia ? Je refuse d'abandonner. Cette gamine est ce que j'ai fait de mieux dans ma vie. Jamais je ne serai tranquille tant que je ne saurai pas ce qu'il lui est arrivé. »
« Alors ce n'est pas d'un psychiatre dont tu as besoin, mais d'un détective privé. Et je te dis ça en amie, Mikahel. Tu ne peux pas continuer comme ça.  »

La distance était tombée. Lydia l'amie, Lydia la confidente était de retour, plus que Lydia la médecin, Lydia la thérapeute, Lydia l’hypnotiseuse. Elle se lève et vient s'asseoir près de moi, mais je refuse de lui adresser un seul regard. Elle pose cependant sa main aux longs ongles sur mon bras et cherche à avoir un contact visuel, que je finis par lui accorder après plusieurs secondes de refus.

« Je vais y aller. »
« Nous n'avons pas fini. »
« Je n'ai rien d'autre à vous dire, Docteur Cohen. »

Je me lève en récupérant mon écharpe et la passe dans ma nuque, avant de me diriger vers la porte et de poser ma main sur la poignée, mais elle m'interpelle une ultime fois.

« Mikahel ? Est-ce qu'on se voit ce week-end ? »
« Je ne sais pas. Cela dépendra de mes occupations. »

Je quitte le bureau et la blonde du même coup, récupère mon manteau, enfonce mes écouteurs dans mes oreilles et consulte mon portable. Je vais voir la conversation sms qui date d’il y a six ans et que je n'ai pas eut le courage d'archiver. Je n'ai plus de nouvelles de ma fille, malgré les appels, malgré les messages. Aucune nouvelle. Cela fait six ans que je scrute les rubriques nécrologiques de tous les journaux qui me tombent sous la main, et jamais une fois je n'y ai vu son nom. Pour moi, ma fille est bien vivante, et je ne mourrai pas avant de l'avoir retrouvée.
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