Mauvais coin de rue {PV : Uryan} 29 novembre 2014

**Arrivée** : 27/04/2017 **Plumes** : 206 **Localisation** : Las Vegas

Une demande de stage avait été effectué par un élève de classe spécialisée, Killian. Le conseiller étant actuellement sur terre pour une durée de quelques semaines l'on lui en avait confié la garde. Il devait arriver dans deux jours, pour le premier décembre. Devant son miroir, Maël fit un sourire. Il avait hâte de rencontrer Kilian mais se demandait aussi pourquoi quelqu'un en classe spécialisée voulait faire un stage. Une fois que sa coupe de cheveux fut arrangée, Maël se levait et regardait le monde s'affairer derrière lui. Une maquilleuse et une personne pour ses habits, plus son agent de toujours qui contactait plein d'organismes.

Dernière étape avant de se rendre sur scène, les habits. Il avait opté pour une tenue typée assez « elfique » dans le monde des humains, à bordure dorée assez près du corps, fendue pour le laisser marcher avec une certaine aisance. Une fois l'heure venue l'ange se dirigeait vers sa harpe et s'assied, commençant un petit discours, le concert dura une heure et demie en totalité, plus une petite heure passée avec les fans et le démaquillage puis se changer… Plus de trois heures avaient passées, il était aux environs de vingt-trois heures. Le chanteur avait demandé à son agent de ramener sa voiture avec la harpe : lui allait rentrer à pieds, c n'était pas très loin et il avait envie de se balader.

Evidemment pour l'occasion il s'était changé, il n'allait pas se balader en tunique elfique dans la rue – quoi que vu l'accoutrement de certaines personnes…- il avait opté pour un pantalon doré mais qui restait assez foncé pour ne pas attiré l'attention avec un haut blanc fendu aux niveaux des bras un peu bouffant aux épaules. Le tout accompagné d'une petite besace brune. Sa coupe était identique à celle de ses concerts : deux petites natte tressées vers l'arrière et reliées par une broche en bois, le bout de ses cheveux très légèrement ondulé au fer. Il l'appréciait et se baladait donc sans craindre quoi que ce soit.

Chose qui fut malheureusement une mauvaise idée. Même s'il y vivait depuis un moment déjà, le conseiller sous estimait les dangers qu'on y trouvait – ou alors ses propres facultés à s'en sortir. Son poignet fut soudainement attiré par une main qui le serrait fortement. Un couteau sous la gorge, l'on tâta son buste.

« Putain t'avais raison c'est un gars ! Fais chier !
- Prend lui son fric alors ! Il a une tronche de bourge !
- Oh euh… je crois que vous vous méprenez… Je n'ai pas d'argent sur moi….
- Il se fout de notre gueule en plus ! Fouille le !
- Je vous jure que je n'ai rien vraiment…. Inutile de vous énerver…. Vous devriez rester calme…
- C'est quoi le code de ta carte bleue ?! T'as combien dessus ?!
- Je n'ai pas ma carte bleue sur moi… »

L'un pris son sac de force et fouilla le sac : clefs, petites lettres mais rien de bien intéressant, le tout fini jeté à côté. Maël tenta de se pencher pour récupérer. Si ses clefs ne valaient rien les petits mots des fans lui étaient en revanche assez précieux et il les conservait avec le plus grand plaisir. Il se prit un coup dans les cotes et le couteau entailla son cou. L'on commença à le frapper.

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Rues et ruelles - Las Vegas

Mauvais coin de rue

La Terre, le monde des humains... Cela faisait un moment qu'Uryan n'y avait plus mis les pieds. Une certaine mélancolie se dégageait de ces paysages, bien que le nouveau conseiller ne s'était pas souvent aventuré en Amérique du Nord, ayant une légère préférence pour le continent eurasien.

Il avait profité d'un peu de temps libre pour venir à Las Vegas, principalement attiré par sa curiosité. Il y a quelques mois, un collègue haut placé du domaine des anges lui avait offert une invitation en main propre. C'était un archange musicien, doué de ses mains pour la harpe et de sa voix pour le chant. Que cela soit sur Terre ou au Paradis, Gwenaël s'était forgée une belle notoriété.

Tenant sa promesse et souhaitant satisfaire sa curiosité, Uryan avait pris place dans un fauteuil au milieu des autres humains. Revêtir son apparence de jeune garçon le rendit quelque peu nostalgique.

Dans la salle, le bruit céda sa place à un silence religieux. Les lumières s'éteignirent avec douceur et la scène apparut aux yeux de son public. Le spectacle commençait...

~~~

Les spectateurs sortirent de l'opéra, quelque peu ravis. Uryan écoutait attentivement quelques critiques de ci et de là, les trouvant plus ou moins pertinente. Et qu'en pensait l'archange ? De base, Uryan n'était pas un grand passionné de musique et n'en écoutait que rarement. Il ne pensait pas être charmé à ce point par cette voix angélique. Son seul regret : certaines musiques étaient semblables à des berceuses, manquant de peu d'endormir le noiraud en pleine représentation. Quelle impoli il aurait fait s'il ne s'était pas maintenu éveillé...

Souhaitant saluer et féliciter Gwenaël, Uryan se lança à sa recherche. Attendant d'abord vainement du côté des loges - il ne l'avait pas vu sortir du bâtiment. Finalement résigné, il décida de sillonner quelques rues, trouvant l'avenue principale trop bruyante.

Au détour d'une ruelle, des cris, loin d'être discret, attirèrent son attention. Visiblement, quelqu'un se faisait racketter. Intrigué et préférant vérifier l'ampleur de cette agression - savoir si intervenir était judicieux en somme - il s'approcha doucement.

A sa grande surprise, il entrevit Gwenaël entre les mains de trois individus. Son attitude le laissait perplexe, ne comptait-il pas se défendre un minimum ? Après les mots surgirent les actes : un coup dans les côtes et un bruit de lame...

D'abord, hésitant, ne sachant pas si l'archange allait enfin réagir, Uryan décida d'agir instinctivement. Il ne put empêcher le premier coup de couteau, mais il n'y en eu point un deuxième. Tenant fermement et sans peine le poignée de l'agresseur armé, le conseiller afficha un visage froid et un regard sombre.

- Dégagez, annonça-t-il sèchement, ne s'embêtant pas à passer par quatre chemin.

Serrant sa prise, le poignée craqua une fois, sans se briser. L'agresseur sembla retenir une petit cri de douleur et l'arme lui échappa, tombant à même le sol. Son apparence svelte et estudiantine ne semblait point convaincant aux premiers abords, mais son expression pouvait laisser présager ce que l'archange était capable de faire.

- Dégagez, se répéta-t-il, maintenant.

D'un mouvement de bras, il lâcha l'individu, le poussant vers ses compères. S'avançant d'un pas, il se mit devant Gwenaël.

Bien qu'il semblait vouloir le protéger, Uryan ne se souciait pas vraiment du cas de Gwenaël, préférant attendre que la vermine déguerpisse pour pouvoir baisser sa garde et s'occuper par la suite de son collègue blessé.

Ses yeux perçants brillaient légèrement.

DDS, NE PAS PLAGIER

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La situation avait rapidement tourné en sa défaveur. Maël même s'il ne sous-estimait pas les humains n'avait pas l'habitude de ce genre de choses. Au paradis, cela arrivait très rarement. Ici, plus, souvent mais jamais plusieurs personnes et jamais aussi déterminée… ? Et puis il se demandait – un peu en retard- qu'était-ce que cette histoire de « c'est un gars » ? ce n'était pas le moment de se poser la question étant donné qu'il venait de recevoir un coup en tentant de rattraper l'une de ses petites lettres.

« Ungh ! »

Est-ce qu'il avait peur ? Hum, un petit peu peut-être, d'être dans un sale état. Il savait malgré tout qu'il n 'allait pas mourir à cause de ça, il était un ange, et eux, apparemment, des humains. Mais cela restait tout de même désagréable et le conseiller n'était pas spécialement habitué à la douleur physique, surtout quand elle était gratuite.

Les coups cessèrent cependant très rapidement. Trop rapidement. Ils ne pouvaient pas avoir déjà fini. Ouvrant ses yeux émeraudes qu'il avait instinctivement fermés, son regard était attiré par une main qui retenait son agresseur. Il entendit un bruit de léger « crac » et surtout une voix qui leur intimait de s'en aller.

Rapidement, son principal agresseur tomba au sol, lâchant son arme qui lui avait légèrement entaillé le cou. Il saignait. Pas en abondance certes mais il saignait quand même.

« On se reverra ! » Lâcha le type avant de détaler avec ses acolytes. Maël n'était pas tout à faire sûr qu'il aurait raison. Et si c'était le cas, il l'avait maîtrisé tellement facilement que cela arrivera certainement encore.

L'archange était encore posé contre le mur. Son coeur ralentissait ses battements au fur et à mesure que les secondes passèrent et il regardait enfin la personne qui venait de l'aider. C'était un jeune homme, il ne lui donnait vraiment pas plus de vingt ans. A la chevelure – si l'on se basait sur les standards humains- assez « étrange » et plutôt svelte en fait. Environ le même gabarit que lui en plus petit. La taille ne faisait pas la force il le savait très bien, surtout chez les créatures surnaturelles mais chez les humains c'était plutôt bien connu. Il ne l'avait détaillé que quelques secondes, le temps de reprendre son souffle. Une fois ceci fait il soupira.

« Merci beaucoup de m'avoir aidé. » Il lui fit un agréable sourire avant de porter sa main à sa blessure de d'enlever un peu le sang qui coulait et tâchait ses habits. « Tu as vraiment su bien les maîtriser, c'était assez impressionnant, haha. »

Et sans trop de violence, ce qui lui faisait « plaisir ». Gwenaël le pacifiste n'aurait pas voulu que l'on victime ses bourreaux à leur tour. Les gens capables de se battre, et surtout qui acceptaient de blesser… Il se demandait comment ils faisaient, mais sans doute qu'eux se demandaient comment un Conseiller faisait-il pour ne pas savoir se battre. Les enseignements de l'académie il les avait perdu depuis belle lurette, et c'était fait exprès, c'était un souhait .

« Haaa, ça va prendre l'eau ! Hngh… »

Tout en se baissant et en ramassant ses affaires il se touchait un peu les cotes. Ca lui faisait mal mais il aurait mentalement mal s'il ne ramassait pas ces petits courriers que ses fans lui avaient écrits. La douleur physique elle n'était que temporaire actuellement.

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S'attendant à un peu plus de résistance de la part de ces humains, Uryan s'était montré froid et ferme dès son apparition. Les surestimant, il ne pensait pas que les agresseurs prendraient la poudre d'escampette aussi rapidement, balançant une promesse des plus puériles bien typiques du genre humain. Uryan était légèrement surpris et son regard s'adoucit par la suite : cette fuite n'était pas plus mal...

Maintenant en sécurité, le noiraud se baissa pour récupérer le couteau et le ranger précieusement, évitant d'inutiles incidents supplémentaires.

Gwenaël le remercia et en profita pour glisser quelques compliments avant de se baisser vers quelques feuilles éparpillées au sol. Uryan préféra rester accroupi, l'observant attentivement. La blessure n'était pas profonde, ne s'arrêtant pas de saigner pour autant. Sans un mot vis-à-vis des remerciements, l'archange aida son collègue - qui ne l'avait certainement pas reconnu - à ramasser la petite paperasse.

Il sortit enfin du silence.

- Vous devriez rentrez à vos appartements et vous occupez de cette blessure. Ce serait dommage qu'elle vous handicape bêtement pour les prochains jours...

L'archange ne semblait pas plus inquiet, l'état de son collègue n'était pas critique - pour un humain lambda, cela aurait été une toute autre histoire...

Finissant son travail, Uryan tendit un petit paquet de feuillets à Gwenaël. Il y aperçut quelques phrases attendrissantes et des petits cœurs.

Des messages de fans, très certainement... Certains étaient malheureusement trempés. Cela semblait embêter le chanteur à la voix angélique.

- Je vois que votre réputation vous précède... En même temps c'est bien mérité, hm...

Uryan se gratta brièvement le menton, pensif. Quel était son nom d'humain...

- Maël ?

Par simple intuition, Uryan ne semblait pas d'accord avec le fait de révéler sa véritable identité. Peut-être y avait-il encore des regards indiscrets ? Il l'ignorait... Il décidait de se comporter comme un simple humain -même si un simple humain aurait déjà appelé les secours pour cette vilaine plaie au cou...

DDS, NE PAS PLAGIER

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La première réaction du conseiller n'était pas de s'occuper de ses blessures, de se mettre un peu de glace ou de s'inquiéter pour lui même, non. Il s'inquiétait pour ces mots écrits avec amour et affection. En soit il ne considérait pas cette agression et ses blessures comme quelque chose de grave mais cela ne donnait pas une bonne images de cette société. Ils avaient voulu quelque chose de physique. C'était bas. Puis de l'argent. Maël n'aimait pas l'argent. C'était bien pour ça que tout le monde ne payait pas l'entrée : ceux qui voulait donner donnait, pour payer les personnes qui travaillaient pour lui car les humains avaient besoin d'argent. Pas lui. Depuis le temps, l'étage de son immeuble appartenait déjà aux anges.

Agenouillé parterre il faisait de son mieux pour retrouver le plus de petites lettres surtout celles qui étaient dans l'eau. L'inconnu qui l'avait aidé une première fois faisait de même et Maël lui fit un grand sourire en échange malgré la douleur qu'il ressentait au niveau de cotes. Il était étonnant qu'il ne lui demande pas de suite de s'occuper de ses blessures ou quelque chose du genre mais au final Maël ne le relevait pas : trop occupé.

Au bout d'un certain temps de silence lorsqu'il se relevait doucement, la main sur son ventre, celui-ci lui conseillait (en le vouvoyant!) de rentrer à ses appartements pour s'occuper de ses blessures en lui tendant les petits papiers.

« Merci beaucoup de m'avoir aidé. Et pour la coupure, ça ira, je vais m'occuper de ça… Merci pour les lettres… C'est dommage, certaines sont illisibles…. »

Maël les fixait. L'on pouvait clairement voir la peine sur son visage. Il aimait garder des traces de ce genre de choses. En apercevant certain mots il ajouta que sa réputation le précédait. Mael clignait des yeux. Réputation ? Ho il le connaissait ? Il mis plusieurs secondes à prononcer son nom de scène avec une certaine hésitation.

« Réputation… ? Oh tu me connais ! Ca fait plaisir. » Il sourit. « Et tu peux me tutoyer voyons. Tu as été à mon concert ce soir ? Est-ce que cela t'a plu ? »

Il ne savait pas s'il avait fait une bonne déduction : il le connaissait, et il était dehors peu après la fin du concert alors peut-être que….

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Cela faisait beaucoup de merci en seulement quelques paroles. Uryan n'avait fait que son travail en tant qu'humain civilisé. Il ne s'attarda pas plus sur ces détails et se redressa.

En voyant la mine attristée de Gwenaël face à ces petites feuilles sur lesquelles bavaient quelques mots, Uryan aurait pu lui proposer son aide et empêcher la dégradation de ces lettres en extractant l'eau encore présente, mais... non. Il s'abstint sans peine sur le cœur.

- Je n'aime pas tutoyer, donc je resterai au vouvoiement...

On pourrait lancer un débat le vouvoiement et le tutoiement, mais pour faire simple, l'archange de glace trouvait le tutoiement quelque peu familier et intime, chose qui ne reflétait absolument pas leur relation actuelle. Libre aux autres de le tutoyer, il ne sourcillerait pas trop - sauf pour les jeunes anges de l'académie du Paradis, il se montrait un peu plus sévère.

- En effet, je suis venu assister à votre spectacle et je tenais à vous féliciter, répondit-il d'une voix plus douce et moins tranchante. Vous avez une belle voix et un don pour la harpe. C'était une expérience... Agréable, ma foi. Mais mon jugement peut être maladroit, je ne connais rien à la musique et ses subtilités.

Il soupira et le jugea du regard, de la tête au pied. Une question le titillait, bien qu'il avait entendu quelques rumeurs au Paradis.

- Enfin le principal, c'est que vous ne soyez pas grièvement blessé, reprit-il. D'ailleurs... Pourquoi ne vous êtes-vous pas défendu ? Vous étiez dans votre libre droit et il n'aurait pas été bien difficile pour vous de maîtriser ces individus...

Uryan haussa un sourcil, intrigué.

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**Arrivée** : 27/04/2017 **Plumes** : 206 **Localisation** : Las Vegas

Alors qu'il pensait que le jeune garçon qui venait de l'aider pourrait lui parler plus familièrement parce qu'il n'était pas réellement utile de le tutoyer celui-ci préférait refuser sa proposition en disant qu'il n'aimait pas tutoyer les gens. Par contre il n'avait rien dit sur le fait d'être tutoyé. Il semblait cependant s'affirmer et si la façon de lui parler le déranger sans doute que le conseiller aurait déjà eut droit à une remarque lui demandant d'être plus respectueux envers sa personne. L'archange tutoyait beaucoup de monde, excepté en de rares occasions. C'était le cas pour tous ses élèves et parfois même ses compagnons conseillers. Bien sûr il savait quand vouvoyer aussi : de parfaits inconnus ou des gens faisant leur travail comme les serveurs, les agents d'accueils… il n'était pas impoli.

« C'est comme tu veux dans ce cas, pas de problème. »

S'il aimait pouvoir se sentir proche des gens il acceptait aussi que les autres souhaitent mettre plus de distance, moins d'intime. L'on sentait de toute façon que Maël n'était juste qu'une bonne personne, pas un vilain curieux ou un irrespectueux.

Etant donné qu'il parlait de sa réputation, quelques interrogations avaient finies par fusée : s'il le connaissait et ce qu'il avait pensé de son concert. Il eut un sourire lorsqu'il apprit qu'il aimait sa voix et sa façon de jouer de la harpe. Un énième sourire franchissait ses lèvres alors qu'il mentionnait ne pas être sûr parce qu'il ne connaissait pas vraiment la musique.

« Tu as parfaitement le droit d'avoir un avis même en n'étant pas expert. Ce que je souhaite c'est que ce soit joli. Je te remercie, ça me fait plaisir. N'hésite pas à y revenir en tout cas, ça me ferait plaisir. »

Il ne le louperait certainement pas dans la foule. Son prochain concert serait dans quelques jours. Il faisait en sorte d'innover pour qu'il y ait de nouvelles chansons. Avec toutes ses années d'existence, il avait eu le temps d'en écrire quelques unes. Il pouvait aussi reprendre quelques classiques à la harpe.

Alors que Maël rangeait ses petits mots dans son sac, vérifiant que les clefs étaient bien là, le remettant à son épaule, croisé sur le buste l'inconnu l'interrogeait sur les raisons pour lesquelles il ne s'était pas défendu. Oh il ne connaissait pas son prénom encore ! Il venait de s'en rendre compte.

« Ho tu te trompes, au contraire, déjà je n'aime pas vraiment me battre, voire pas du tout en fait. J'ai bien appris un peu quand j'étais plus jeune mais je n'ai plus du tout pratiqué et je n'en ai pas envie alors j'ai tout perdu. Au fait je ne sais toujours pas comment tu t'appelles ? Et pourquoi pensais-tu que j'aurai pu ? Quelque chose lue dans un journal ? »

C'était un peu étonnant de penser ça de lui.

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Uryan l'écouta d'abord d'une oreille mi-attentive. Bien que chacun pouvait être son propre juge concernant la critique des arts, l'archange se doutait qu'il resterait tout de même à des années lumières de ce domaine et que son regard sur la musique ne serait pas forcément très constructif ou pertinent...

Gwenaël rangeait ses précieux papiers dans son sac. Le noiraud le regarda faire un instant avant d'avoir finalement sa réponse. Il leva les yeux vers son collègue et afficha un léger sourire. Uryan le trouvait un poil trop pacifiste. Lutter contre la violence ne signifiait pas se laisser tabasser tranquillement. Cela lui paressait bien stupide.

- Ma foi, c'est un point de vue, même si je ne le comprends pas vraiment...

C'est alors qu'on lui demanda son nom. Il était vrai qu'Uryan n'avait pas décliné son identité et que la politesse lui manquait pour le coup. Il se permit de réfléchir un instant - ce qui au passage pourrait sembler étrange pour une question aussi simple. Devait-il donner son nom humain ou son nom d'usage ? Après tout, ce nom-ci était aussi utilisé sur Terre, bien que rare.

Uryan haussa des épaules à cette réflexion et tendit sa main à Gwenaël. Par curiosité, il avait bien envie de troubler un peu son interlocuteur.

- Pardonnez-moi, j'ai oublié de me présenter. Vous pouvez m'appeler Uriel, déclara-t-il, la main toujours tendue. Quand à cette question... Disons simplement qu'il s'agit de mon intuition. Vous êtes bien plus fort et tenace et que vous ne voulez le montrer.

Il sourit malicieusement, attendant sa réaction.

- Et je dois avouer que sur ce point, nous nous ressemblons.

DDS, NE PAS PLAGIER

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Que ce soit au paradis ou sur terre – et certainement en enfer- il savait que son point de vue sur le pacifisme un peu trop exacerbé ne serait pas compris par une majorité. Mais il n'en voulait à personne. Au delà d'avoir simplement été élevé de cette manière, il avait aussi réfléchi par lui même et il avait choisi de vivre ainsi. Bien sûr ses convictions pouvaient changer, il le savait ça aussi, peut-être qu'un jour il serait obligé de sortir les armes . Cette éventualité l'inquiétait parfois. En attendant, il n'avait jamais eu trop de problème et les mésaventures de ce genre avec les humains étaient plutôt exceptionnelles. Néanmoins le conseiller ne souhaitait pas non plus compter sur les autres pour le défendre, cela en serait hypocrite, il se serait laisser frapper. Si souvent ses paroles marchaient, là ce n'était pas le cas. Il ne pouvait convaincre ces gens d'arrêter par ses paroles.

« Ce n'est pas grave si tu ne le comprends pas, ne t'en fais pas. Peut-être un jour. Haha. »

Malgré la situation Maël restait plutôt souriant et agréable. Quoi que rire là lui faisait un peu mal aux cotes mais ça ne l'attrista pas, bizarrement cela le faisait plutôt sourire d'un coup. Pourquoi trouvait ça drôle au final ? L'adrénaline en train de baisser peut-être ? Il ne le saurait certainement pas.

Finalement, ne connaissant pas son identité, il fini par la lui demander. L'inconnu s'excusa. Le conseiller fit juste un geste de la main pour dire qu'il n'y avait rien de grave là dedans. Il se présenta sous le nom d'Uriel. Oh, Uriel ? C'était plutôt extrêmement rare comme prénom hu-…. Hm…. Voilà que Gwenaël avait un présent un doute sur sa race. Il connaissait en effet quelqu'un du nom d'Uriel, un nouveau conseiller, celui des tactiques offensives… Et puis, cette façon de parler de lui avait quand même quelque chose d'étrange.

« Il n'y a pas de problème. Ravi de te connaître, Uriel. Et je crois que tu en sais peut-être plus sur moi que tu ne le dis non, haha ? » Petite phrase de confidence pour tenter de voir s'il avait raison ou non. Après, dans l'absolu, qu'il soit humain ou ange, peu lui importait, même démon. « Il est vrai qu'il est surprenant de voir quelqu'un qui te ressemble pouvoir faire fuir trois personnes bien plus hautes que lui. »

Qu'il soit ce dont il doute ou non, Maël était ravi de faire sa connaissance, qu'il soit un humain, un démon ou le nouveau conseiller, il avait envie de faire connaissance avec lui, alors une petite idée lui vint en tête.

« Est-ce que je peux t'inviter à boire quelque chose chez moi pour te remercier ? Ou bien, juste parce que j'en ai envie. »

A voir si sa proposition allait recevoir un avis favorable ou non…

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"Et je crois que tu en sais peut-être plus sur moi que tu ne le dis non, haha ?" S'il savait...

En dépit de sa personnalité froide et distante, Uryan ne pût s'empêcher de sourire à nouveau à cette réflexion. Il n'y répondit pas de vive voix, préférant laisser à l'archange la liberté de finir sa phrase. Il était bien rare de voir ce genre d'expression sur le visage dur d'Uryan.

- J'imagine que je dois avoir une aura ou un regard dissuasif, soupira le noiraud tout en haussant légèrement ses épaules. J'avoue m'être préparé à une manière d'agir plus forte et intimidante. Je ne pensais pas que quelques mots les feraient déguerpir de la sorte.

Uryan passa sous silence ses impressions quand à la fragilité que pouvait laisser paraître son physique. Sous sa forme humaine ou angélique, son corps lui faisait toujours, étrangement défaut. Comme quoi, il ne faut jamais sous-estimer la personne qui se trouve en face de soi.

Gwenaël finit par l'inviter à boire un coup dans ses appartements, certainement pour faire plus ample connaissance - du moins, c'est ce qu'Uryan se disait. Reprenant son expression peu chaleureuse habituelle, il réfléchissait.

- Ne vous donnez pas cette peine. Les bars sont encore ouverts à cette heure-ci, il appuya ses propos en jetant un vague regard à sa montre, et j'ose imaginer que des paparazzis rodent sûrement autour de chez vous. Je n'aimerais pas faire de vagues en suivant une célébrité chez elle.

Avançant de quelques pas, Uryan projetait de sortir de cette ruelle sombre, dans laquelle ils avaient traînés déjà bien trop longtemps. Poursuivant sa marche, il regardait par dessus son épaules, afin de voir si l'archange le suivait ou non.

- Je connais un endroit tranquille qui sert de bonnes boissons. Sinon, discuter en marchant un peu suffit aussi. A vous de voir Maël. Enfin, si ma compagnie ne vous importune pas.

A vrai dire, Uryan n'avait pas vraiment envie de retourner à son bureau dans l'immédiat. Autant profiter un maximum de ce passage sur Terre, ces passages qui se faisaient si rare depuis plusieurs décennies...

DDS, NE PAS PLAGIER

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29/11/2014

Las Vegas

Si Uriel ne répondait pas à sa connivence il lui fit néanmoins un léger sourire qui ravivait l'esprit de notre conseiller. A le voir il pouvait deviner que contrairement à lui, il ne devait pas sourire beaucoup alors cela lui fit plaisir de le voir. Il était presque sûr de lui à présent mais il ne voulait pas le dire, par peur de se tromper et au final qui il était n'était pas très important, ce qui l'était en revanche c'était qu'ils passent un bon moment. Et cela avait l'air d'en être le cas.

Lorsqu'il lui fit la remarque que l'on pourrait dire que son corps ne correspondait pas à quelqu'un qui faisait « peur » habituellement il lui rétorquait que c'était sûrement son aura ou un regard, soit une attitude qui était dissuasif. C'était possible après tout même si l'aura au sens propre était plus quelque chose qui s'accordait au monde surnaturel, il savait que ce mot était utilisé chez les humains sans pour garder le sens exact. Cela dit, il espérait ne pas l'avoir vexé en disant que son corps paraissait plus frêle qu'eux quand même mais ça n'avait pas l'air…

« Oh, j'espère que je ne t'ai pas vexé quand même… je voulais pas dire que tu paraissais faible ou quoi que ce soit comme ça. »

Maël lui fit un petit sourire et l'invita à boire quelque chose. N'ayant pas l'habitude plus que cela de traîner en ville quand il était seul il ne pensait pas forcément de suite à se rendre dans un bar et telle fut la proposition d'Uriel. Ce qui le rassurait c'était qu'il ne refusait pas. Il mentionnait même la possible présence des paparazzis près de sa demeure. Il en rougit un peu.

« Je ne suis pas aussi célèbre voyons… Et puis en général ils ne sont pas beaucoup. »

Après lui ne voulait peut-être pas se retrouver pris en photo et dans le journal, il n'avait pas l'air d'être le genre d'homme à aimer être au centre de l'attention. Maël n'était pas non plus friand de ce genre de chose mais il l'acceptait.

« Et je te suivrai avec plaisir, je te laisse m'emmener, ta compagnie me ferait très plaisir au contraire. »

Pourquoi lui proposer de base d'aller chez lui s'il n'aimait pas sa compagnie hein ?

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Uryan laissa échapper un léger soupire. Qu'ils soient nombreux ou qu'il n'y en ait qu'un seul, un paparazzi restait un voyeur avide de ragots croustillants. L'archange ne souhaitait pas vraiment être pris en photo, notamment sous sa forme humaine. Ne la modifiant qu'occasionnellement, cette enveloppe charnelle restait similaire à la première qu'il avait vêtu, il y a de cela plusieurs siècles.

Le noiraud passa sous silence le fait qu'il ait été sec concernant son apparence fébrile. Au fond de lui, une pareille remarque ne lui faisait ni chaud ni froid, mais vu de l'extérieur... Le jeune homme paraît avoir une paire de pistolets en guise d'yeux.

Une fois sortie de la rue, Uryan décida de partir vers la droite, semblant sûr de lui et de sa destination.

Le bar auquel il pensait se trouvait un peu plus loin, il allait falloir marcher. Néanmoins, l'endroit était calme et offrait un cadre agréable pour déguster un bon café ou un verre de d'alcool. Ralentissant le pas, il attendit que Gwenaël ne se trouve à son niveau. Rien ne pressait, pour l'heure.

- Content de savoir que ma présence ne vous importune pas. Il va juste falloir marcher un peu avant d'arriver à destination.

Uryan ne savait pas trop comment alimenter la conversation.

- Je ne vous connais que depuis peu - d'ailleurs un ami m'a conseillé - mais vous jouez de la harpe et chanter depuis longtemps ? Vous deviez sûrement baigner dans la musique étant enfant, tant vous êtes talentueux.

Le noiraud continuait d'avancer en compagnie du blondin dans cette rue de Las Vegas, toujours aussi animée - bien entendu, cette ville ne dort jamais. Méfiant de premiers abords, il n'avait pourtant pas remarqué que les voyous de tout à l'heure n'avaient pas complètement lâché leur proie.

De loin, on les observait, ces deux anges venus d'ailleurs.

DDS, NE PAS PLAGIER

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29/11/2014

Las Vegas

Confiant en la présence d'Uriel, Maël se laissait guider dans les rues de la ville. Il les connaissait, il n'était pas perdu, mais il n'avait pas connaissance de tous les endroits sympathiques que l'on pouvait y trouver tel celui mentionné par l'ange présumé. Il paraissait rassuré que sa présence ne le dérange pas pourtant pourquoi est-ce que celle-ci dérangerait le conseiller ? Il avait l'air un peu distant mais agréable tout de même, de toute façon, d'un bon fond étant donné qu'il l'avait aidé alors cela suffisait amplement à Maël pour le mettre dans la catégorie « bonnes personnes » et lui accorder une partie de sa confiance.

Le blondinet fut un peu surpris de le voir continuer la conversation, mais agréablement surpris. Le conseiller était capable de tenir toute une conversation parce qu'il avait parfois la langue bien pendue ou simplement parce qu'il respectait le fait de ne pas trop parler et d'être à l'aise avec le silence, ce que peu de personnes arrivaient à faire. Quoi qu'il en soit il lui posait des questions sur le chant et la harpe. Il rougit au compliment tout en riant légèrement, avec un sourire Maël lui répondit.

« Je te remercie. J'ai baigné dans la musique oui, je joue depuis que je suis petit, et j'ai commencé à chanter un petit peu plus tard j'étais… plutôt très timide. Je préférai discuter avec les animaux qu'avec les gens… haha. »

Il se voyait encore le petit Gwenaël caché derrière ses mèches de cheveux blondes, accompagné de Kyo, son Rozkass faisant sa première rentrée à l'académie vieux, âgé de 14 ans. Cela le faisait rire. Alors chanter quand on était comme ça… Il chantonnait, simplement, déjà d'une voix claire mais qui demandera beaucoup d'efforts pour paraître si cristalline et sereine.

Se trouvant non loin du bar proposé par Uriel le Conseiller s'arrêta soudainement, réalisant qu'une chose lui posait problème :

« Oh… Je viens de penser que je n'ai pas d'argent du coup…. Désolé… »

D'un, s'il en avait eut, les voleurs l'auraient certainement pris de toute façon vu qu'il avait été un moment seul avant qu'Uriel intervienne, de deux il oubliait parfois que le monde humain vivait d'argent haha… Il rougit un peu de gêne… Il ne voulait pas non plus qu'il l'invite, ça ferait un peu trop : l'aider puis l'inviter… De l'autre il ne voulait se séparer juste là… C'était ennuyeux…

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ft. Gwenaël
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Doucement, mais sûrement, les deux hommes s'approchaient de leur destination. Gardant une allure douce pour ne pas distancer son interlocuteur, Uryan écoutait d'une oreille attentive par politesse. Après tout, il avait posé ces questions avec une pointe de curiosité et de sincérité, bien que dans sa globalité, il ne s'agissait que de poursuivre la discussion et d'éviter un blanc pesant. Etre social de temps en temps, cela ne pouvait pas lui faire grand mal.

Gwenaël semblait pensif et répondit le sourire aux lèvres. Timide, Uryan s'attendait à ce trait de caractère. L'ange paraissait très sensible - peut-être trop sensible. Néanmoins, l'émotivité ne justifiait pas tout. Et de là à préférer la compagnie des animaux plutôt que celle de ses confrères... Uryan se demanda un instant s'il n'avait pas été discriminer, un acte tristement commun dans le monde des Humains. Seulement, la violence et la discrimination étaient prohibés au Paradis... S'était-il volontairement isoler à cause de sa nature introvertie ?

Cette pensée lui paraissait bien idiote... Mais il se passa de commentaire. Qui était-il pour juger ? Après tout, ce genre de comportement favorisait certainement le développement à la sensibilité et, par conséquent, à l'art. Ces notions abstraites qu'Uryan méconnaissait... Tout cela lui échappait. Peut-être comprendrait-il mieux en la compagnie de cet archange. Le noiraud s'intéressait à lui, d'une certaine manière.

- Je vois...

Alors que le bar n'était qu'à deux pas, Gwenaël marqua l'arrêt. Gêné, il annonça qu'il n'avait pas une pièce sur lui.

Il fallut beaucoup d'efforts à Uryan pour retenir un soupire à demi ennuyé.

- Ce n'est pas grave, j'ai de quoi vous offrir un ou deux verres. Ce n'est pas grand chose et cela ne nous empêchera pas de nous installer à une table pour discuter.

Forçant un sourire qui se voulait rassurant, il poursuivit.

- Et si cela vous embarrasse tant, vous n'aurez qu'à me rembourser lors de notre prochaine rencontre. Ne vivant pas dans le besoin en permanence, l'argent n'est pas ma priorité. Je ne chipote pas avec ces chiffres là.

S'il n'était pas ange, on pourrait croire qu'un riche orgueilleux plein d'oseilles venait de parler.

Uryan tourna les talons et poussa la porte du bar. Aucun retour en arrière n'était possible. Aucun "mais" ou "une autre fois". Sans attendre l'avis d'un serveur, il prit place à une petite table et invita Gwenaël à faire de même.

Dehors, les petits voyous s'étaient approchés du bar, prenant le soin de rester à l'extérieur du bâtiment.

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29/11/2014

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D'habitude, au paradis, tout était gratuit. Oui en effet, et à l'invitation d'Uriel, le conseiller n'avait pas de suite réalisé qu'il lui manquait quelque chose. Ce même quelque chose que les voleurs auraient voulu qu'ils possèdent : de l'argent. Gêné, il le lui avait annoncé en espérant qu'il ne se fâche pas ou que cela ne le dérange pas. Se faire sauver puis inviter gratuitement ce n'était pas forcément dans les principes du blondinet. Vu la tête qu'il faisait, il n'en avait pas l'air ravi. Normal. Après il n'avait pas une tête de personne joyeuse alors Maël ne savait pas trop comment il pouvait juger cela.. Il ne jugeait pas souvent, en plus, alors c'était déjà mal barré.

Finalement, son sauveur opta pour un sourire. C'était plutôt rassurant et Maël arrêta de s'inquiéter. Ce n'était apparemment pas grave. Ouf . Il lui proposait même, s'il en était gêné de le rembourser la prochaine fois.

« Cela sera avec plaisir si ça venait à se faire. Merci, Uriel. »

Maël ne faisait pas vraiment attention, pour lui il était quelqu'un de simple qui ne s'embêtait pas avec trop de convenances (enfin, d'une certaine façon) et qui ne regardait pas au centime prêt. L'on avait la moralité ange ou on ne l'avait pas, même s'il connaissait très bien la terre, Maël vivait plus à travers celle-ci que celle des humains.

Suivant Uryan qui entrait dans le bar, ne faisant évidemment pas attention aux voyous qui s'étaient rapprochés, Maël s'installait où le jeune homme le souhaitait alors qu'une serveuse venait prendre leur commande, les saluant.

« Bonjour ! Un diabolo menthe s'il vous plaît. »

C'était certainement la boisson préférée de Mael côté humain, elle avait un goût rafraichissant et les petites bulles la rendait assez originale. Se tournant vers Uryan, il lui demandait, avec un sourire.

« Alors, qu'est-ce que tu fais dans la vie ? Tu as des passions ou ce genre de chose ? »

Il savait pour Maël : le chant et la musique. L'archange ne connaissait pas la nature de la personne en face d'elle, un ange, un demi-humain, un démon ? Pourtant certains petits bouts de phrases prononcés donnait l'impression qu'il pouvait le connaître. Dans le pire des cas, il ne ferait que faire connaissance avec un allié, ce n'était pas plus mal et n'aurait pas honte de son erreur.

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La table choisie par Uryan se trouvait à quelques pas du comptoir et à côté d'une grande fenêtre donnant sur la rue. Étonnement, le bar n'était pas remplie à cette heure tardive. Tous les habitués ne semblaient pas au rendez-vous ce soir. Dans le fond ce n'était pas plus mal : moins il y avait de nuisance sonore, mieux se comportait le noiraud.

Son regard verdâtre survola les lignes qui composaient la carte des vins. Lorsque la serveuse vint prendre leur commande, Gwenaël demanda une limonade aromatisée à la menthe. Pourquoi pas. Uryan opta, quant à lui, pour un verre de rosé.

Le jeune homme ne sourit qu'à moitié en entendant la question de Gwenaël. Des passions ?... Encore en fallait-il pour pouvoir pleinement répondre.

Son sourire se fit plus agréable et courtois.

- Actuellement, je fais des études de droit et je souhaiterais devenir avocat, répondit Uryan le ton calme et posé. La route risque d'être assez longue, je suis encore jeune et je n'ai intégré ces cours il y a quelques mois seulement... Le train-train quotidien est assez rude, mais on s'y fait. Il y a beaucoup de papiers à gérer surtout.

Sa dernière phrase s'accompagnait d'un long soupire. Devait-il mentir aussi à propos de ces passions - bien que ce début d'histoire tenait en partie de son vécu.

- En revanche, je doute être assez sensible pour avoir une passion. Aucune collection ne vient remplir mes armoires et mon attachement à l'art est ridicule, voire inexistant. Je me demande ce qui peut bien déclencher une passion...

Alors qu'Uryan monologuait brièvement, la serveuse revint déposer les boissons sur la table. Uryan lui tendit un billet, couvrant l'addition et le pourboire. La demoiselle le remercia avant de s'en aller vers d'autres clients.

- Fait assez étonnant, votre représentation ne m'a pas laissé de marbre. C'est comme si elle avait fait fondre la glace qui façonne mon scepticisme. C'en est perturbant... Presque surnaturel. On croirait entendre la voix d'un ange. J'imagine que votre sensibilité et votre passion n'y sont pas étrangères.

Cela allait sans dire, Uryan le narguait un peu. Il était simplement curieux de sa réaction au terme "ange". Buvant une gorgée, il finit par un simple "Enfin, je n'ai pas une vie très palpitante dans cette ville."

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29/11/2014

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Lorsqu'Uriel commanda du rosé, même si Maël aurait pu trouver cela surprenant, il n'en dit rien. C'était peut-être lui qui l'était, à commander une boisson que l'on pourrait qualifier « d'enfantin », après tout les humains avaient une certaine habitude de boire de l'alcool, de ce qui lui semblait. Quoi qu'il en soit, naturellement curieux et -un peu- bavard le conseiller avait dirigé la conversation sur son compagnon du soir, lui demandant ce qu'il faisait dans la vie, ses passions et ce genre de chose, il appréciait connaître les gens avec qui il parlait.

Celui qu'il prenait pour un humain l'informait qu'il était en études de droit depuis peu et qu'il désirait devenir avocat. Sa mère aussi était avocate, alors il ne pu qu'en sourire. Il mentionna les papiers à gérer et…. Même si le travail au paradis et chez les humains ne s'avérait pas être le même….. il allait sans doute avoir à en gérer encore plus par la suite, Maël ne pu que rire légèrement. Non loin d'avoir fini de parler il lui dévoilait ne pas avoir de passion dans la vie, ne se trouvant pas assez sensible, ne sachant même pas comment cela marchait.

Le blondinet aurait voulu répliquer mais la serveuse vint leur apporter les boissons commandées. Lorsqu'il reçu la sienne, un sourire éclaircit son visage avant de remercier chaleureusement la demoiselle qui ne resta pas de marbre devant le sourire un peu éblouissant de Maël. Contre toute attente ce fut Uriel qui continuait de parler, expliquant qu'il avait été touché par la représentation qu'il avait donné. Le sourire du conseiller s'accentua de plus belle, heureux et brillant.

« Merci beaucoup ! Ca me fait vraiment plaisir que l'on me dise ce genre de choses, c'est certainement la meilleure récompense que je peux avoir. Je me ferai un plaisir de chanter pour toi à nouveau. La passion m'aide à faire de mon mieux et à m'entraîner pour rendre ma voix comme j'ai envie qu'elle soit. Si tu la trouves angélique et surnaturelle, je suppose que c'est ce à quoi j'aspire. Qu'elle entraîne les personne qui l'écoute autre part pendant le temps du concert, mais aussi qu'elle puisse les toucher comme ça s'est passé pour toi. »

Le grand sourire sur son visage ne le quittait pas. Il prit son verre et bu un peu avant de reprendre ce qu'il disait. Il n'avait d'ailleurs pas spécialement réagi au terme ange, après tout il fallait dire que la com autour de son spectacle utilisait parfois cette expression.

« Et en ce qui concerne les passions… Eh bien c'est une très bonne question, je ne sais pas vraiment, c'est quelque chose qui nous attire, je ne sais pas si on peut la déclencher mais dans tous les cas je pense qu'il faut être curieux. On ne sait peut-être pas qu'il s'agit de quelque chose qui va nous passionner avant de l'essayer. Et la vie n'a pas spécialement besoin d'être palpitante, l'essentiel est qu'elle te plaise comme elle est. Si ce n'est pas le cas, c'est une autre paire de manche. »

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ft. Gwenaël
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C'est sur les dires quelques peu philosophiques de Gwenaël, qu'Uryan abandonna son verre de rosé. Il y laissa, pour le moment, la moitié de son verre. Il aurait été fâcheux de tout avaler en une gorgée sans savourer les arômes de ce vin.

Remuant un peu le liquide dans son contenant, Uryan s'accordait un instant de flottement. Le jeune homme s'était lancé sur un sujet, que finalement, il ne maîtrisait point assez. L'archange avait beau paraître loquace et courtois, il ne parlait que par politesse et restait assez maladroit avec les sujets de conversation. Lui qui voulait simplement titiller son collègue, le voilà à court d'idée... Il valait mieux arrêter ce petit manège et assumer son choix de se faire passer pour un simple humain. Un simple étudiant.

- Ma vie, vous dîtes ? répéta-t-il tel un perroquet avant de porter son regard vers la fenêtre. Je suis jeune et je ne suis pas à plaindre. Jusqu'à maintenant, mes efforts ont toujours été récompensés et à ce que je sache, j'ai toujours vécu une vie honorable. Bien que sans réelle passion, c'est vrai. C'est un long fleuve tranquille. Si je devais être amené à mourir demain, je n'aurais que de minimes regrets. Une grande opportunité m'a même tendu les mains récemment... Et pourtant c'est blasant.

Souriant, il tapota la table du plat de sa main avant de reporter son attention sur son interlocuteur.

- Cependant, je ne vais pas partir sur un thème aussi plombant et déprimant que la mort ou des petits problèmes du quotidien, cela risquerait de gâcher la soirée. D'ailleurs, prévoyez-vous de faire quelque chose d'autre ce soir ? Je pourrai vous tenir compagnie pour un dernier morceau de chemin. Mine de rien, même si la ville s'éveille, il commence à se faire tard et il sera fort dommage que vous ne subissiez encore une agression avant d'arriver à vos appartements.

Sur ces mots, les doigts d'Uryan s'enroulèrent autour du pied fin de son verre. Doucement, il but sa dernière gorgée, jetant rapidement un coup d'oeil dehors. Encore une fois.

- Ceci dit, nous pouvons très bien rester encore à discuter dans ce bar... Mais je n'aimerais pas monopoliser votre temps, non plus.

Et il se répétait, ah la la...

[HRP : Pardon pour ce retard, je t'avouerai que je ne suis plus très inspirée niveau conversation, ah ah... On pourrait finir le rp sur agression plus virulente ou autre chose en rapport avec l'altercation en début de rp ? - Enfin, moi c'est pour avoir une suite logique avec le rp de Staz et histoire d'avoir quelques idées à développer encore dans ce rp. Voili voilà.]

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Continuant de boire son diabolo menthe après avoir parlé, Maël écoutant la réponse d'Uriel. Il avait l'impression de le voir s'ouvrir à lui petit à petit. Il avait l'air d'une personne distante bien qu'il ait accepté l'invitation. Dans ses paroles le conseiller n'avait pas envie de lui dire que sa propre façon de penser était la meilleure. Il semblait blasé, d'une certaine façon, de la vie qu'il menait, ou un peu perdu en fait, Maël n'était pas capable de mettre des mots corrects dessus. Il voulait néanmoins lui ouvrir d'autres portes. Ce n'était peut-être pas en cherchant une passion qu'on la trouverait mais bien en ne la cherchant pas. Il avait l'air de vouloir quelque chose de plus pour le rendre heureux sans qu'il ne trouve quoi que ce soit, qu'il s'agisse d'un ami, d'une chose à faire ou autre…

« Si c'est une grande opportunité, mais qu'elle ne te plaît pas tu n'es pas obligé de l'accepter. Mais si tu ne sais pas, tu peux toujours essayer. Savoir ce que l'on aime pas faire a aussi son utilité. »

Il semblait néanmoins vouloir stopper cette partie de la conversation.. C'était peut-être un thème un peu noir mais cela ne dérangeait pas Maël. Il ricana un petit peu d'ailleurs. Comment de telles paroles pourraient gâcher sa soirée ?

« Allons voyons, tu n'as pas a t'en faire pour mon humeur et puis ce n'est pas ces paroles qu je pourrais juger de déprimante. » Il fini son verre. Il semblait vouloir partir. Et puis c'est vrai qu'il se faisait tard. « Mais oui, je veux bien que tu me raccompagnes, pour qu'on puisse aller se reposer tous les deux. Et ne t'en fais pas. J'ai bien évidemment du temps pour toi. Allons-y. »

Se levant, il attendait qu'Uriel fasse de même pour sortir et lui montrer de sa main un grand gratte-ciel.

« J'habite là en haut. On y va ? »

Fit il en commençant à marcher.

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Ce Gwenaël… La bonne humeur et la gentillesse incarnées dans un corps aux longs cheveux couleurs de blé… Uryan commençait à se questionner. Il avait une image bien précise de ce que pouvait bien être le conseiller des défenses magiques : un personnage assez costaud et fort d’esprit - voire peut-être même têtu. Le noiraud se demander si Gwenaël ne cachait pas un peu son jeu… Mais en même temps, il avait bien du mal à s’y convaincre. Le monsieur semblait un peu trop pure et précieux à son goût… Peut-être avait-il des compétences magiques hors du commun ? Qui sait… L’habit ne fait pas le moine.

Vraiment, ça turbinait un peu trop dans sa tête pour de pareilles broutilles.

Uryan eut une réponse positive, l’archange ne voyait pas d'inconvénient à être raccompagné. L’imitant, le noiraud se leva de table et prit le soin de ranger sa chaise. Il se dirigea par la suite vers la porte d’entrée du bar et la tira doucement, à la suite de Gwenaël. Il prononça un simple “bonne soirée” à l’attention des quelques personnes présentes et s’en alla.

La rue n’avait pas changé après avoir bu leur verre, la nuit était toujours présente, les lumières toujours allumées et les klaxons des véhicules se faisaient encore entendre. C’était Las Vegas, fidèle à elle-même et animée par la multitude d’habitants qui y vivait. Gwenaël pointait du doigt un immeuble plus loin, précisant que ses appartements s’y trouvaient. Uryan hocha la tête et suivit le blondin qui venait d’entamer sa marche.

Ne sachant plus trop quoi aborder comme sujet, Uryan restait silencieux et observait le ciel étoilé, camouflé de quelques nuages lointains. Le cadre était à la fois calme et bruyant. Doucement, mais sûrement, l’immeuble approchait au fil de leurs pas. Petit à petit, l’archange avait fini par baisser sa garde, pensant tout danger écarté. Quelle naïveté.

Ils arrivèrent enfin au pied de l’immeuble de Gwenaël. Uryan, toujours sous sa forme humaine, se tourna vers son collègue et força un petit sourire de complaisance, tendant son bras pour une poignée de main.

- Ce fut un agréable moment, bien qu’il ait assez mal commencé. Faîtes bien attention à vous Maël, j’espère que nous nous reverrons. A une prochaine fois.

Bref, concis, le noiraud ne fit qu’un simple geste de la main en guise d’au revoir avant de tourner les talons. Il ne laissa pas le temps à son interlocuteur de répliquer quoi que ce soit, qu’il était déjà partie. Un instant plus tard, Uryan avait disparu au coin d’une rue, laissant le blondin seul.

Pour Uryan, Gwenaël était rentré chez lui. Il était maintenant temps de faire de même. Prenant place dans une ruelle sombre, à l’abri des regards, l’archange commençait à préparer le cercle de téléportation qui le ramènerait au Paradis. Il était loin de se douter qu’à quelques pâtés de maison, d’étranges individus s’en était pris à l’ange chanteur, lui faisant respirer un étrange produit soporifique par le biais d’un morceau de tissus.

Un kidnapping s’opérait dans le dos d’Uryan.

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29/11/2014

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Le reste du trajet jusqu'au bâtiment dans lequel habitait Mael se fit dans le silence sans que cela ne dérange le blond. Certainement que Uriel non plus n'était pas embêté par ce silence, sinon il l'aurait brisé. Parfois il levait la tête pour essayer de regarder les étoiles. Il n'y en avait pas beaucoup en ville à cause de l'air mais ce soir il avait plutôt de la chance malgré le froid c'était plutôt dégagé.

Ils ne tarderent pas à arriver et Uriel lui disait de faire attention tout en précisant que la rencontre avait été agréable. Content de l'entendre Mael serra aussi sa main, souriant de plus belle, posant même sa deuxième main sur la sienne la caressant doucement.

« En effet. J'ai été content de te rencontrer. Merci pour tout et à la prochaine fois. N'hésite pas à te faire connaitre auprès de mon agent si tu reviens à mon concert. Je serai ravi de venir te voir. »

Inclinant légèrement la tête et le quittant Mael se dirigeait vers l'entrée. Composant le code et s'apprêtant à ouvrir la porte il se senti soudain saisi, un chiffon sur le nez, une drôle d'odeur et voilà qu'il ressentait une sensation étrange et qu'il fini par perdre connaissance même s'il tentait de se défendre. Dans un réflexe il avait pu relâcher son aura même s'il ne savait pas trop qui pourrait la sentir... Quoi que... Uriel ? Il se demandait toujours qui il pouvait bien être...

« Ouai ! Regardez la photo ! C'est bien lui ! Mael !
- Hahaha ! On va devenir riches !! Vite ! Emmenons le. »

Sans plus tarder le plus grand d'entre eux pris Mael comme un sac à patate pour le mettre sur son épaule et le balancer dans une camionnette non loin.

« Vite attache le !
- T'inquiète pas il risque pas de se réveiller avant un moment ! »

Malgré tout il attacha quand même le blondinet les mains dans le dos et ajouta une corde pour bien le tenir avant de lui bander les yeux.

« Hn... »

Bien évidemment même si cela les étonnait ils avaient un ange en face d'eux... Dont la régénération n'était plus à prouver.

« Hey mais t'as rien mis ou quoi ?!
- Tu rigoles j'aurai pu assommer un cheval !
- Bon pas grave, resserre bien les liens ! Au moins on aura plus vite un numéro à appeler ! Gare la voiture la bas ! Ouai parfait ! »

Ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passait Mael se fit patient et gemit légèrement lorsqu'on lui resserra ses liens. C'était qu'ils n'y allaient pas de main morte.

« Tu dois bien avoir un agent non ?! T'as combien sur ton compte? Donne le numéro et on te relachera sans trop de casse.
- Ho... Je vois je suis en otage je suppose ? . Il ria même un peu même s'il ne voyait rien... C'est bien la première fois que ça m'arrive... Si vous ne relâchez maintenant je ne dirai rien vous savez...
- Ta gueule ! Appelle ton agent et dis lui de virer tout ton fric sur notre compte !
- Haha... Désolé mais je ne pense pas que les personnes qui me l'ont versées seraient d'accord. Et puis le surplus sont pour des œuvres de charité...
- Les œuvres de charité hein ? Non mais vous l'avez entendu ! »

On lui donna un coup de pied dans le dos qui le fit tousser.

« Je crois pas que tu réalises la situation dans laquelle tu te trouves ! Donne nous ou tu finiras tailladé et trouve dans un égout demain matin ! Ou revendu ! »

On lui passa le couteau sur le visage.

« Un type mignon comme toi ça doit se vendre cher j'en suis sur ! »

Mael ne broncha néanmoins pas. Il avait l'air plutôt calme au contraire et réfléchissait sur comment se sortir de ce mauvais pas alors que le type essayait de le convaincre en le frappant.

« Parle bordel ! »

Le Conseiller commençait à tousser un peu mais gardait son courage. Non c'était non. Même de lui.

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Mauvais coin de rue

Tracé du doigt avec légèreté et douceur, le portail était enfin dessiné. Ouvrant les yeux, Uryan observa la lumière blanche qui jaillissait des contours de son ébauche d’un air neutre : il était habitué à cette routine, celle de transiter entre le Paradis et le monde des Hommes. Prêt à retrouver ses congénères angéliques, le noiraud s’apprêtait à franchir cet halo de lumière… Lorsqu’une force bien particulière le retint dans son exécution.

Un frisson le parcourut instantanément et le paralysa l’espace de quelques secondes. Reprenant calmement ses esprits, il se retourna et fixa un point lointain, au delà des murs de briques qui lui faisaient face, vers l’origine de cette sensation atypique. Un ange venait de relâcher son aura, à l’instant. Cela ne signifiait globalement que deux choses : soit l’ange était assez stupide pour se faire remarquer et souhaitait s’attirer des ennuis, soit il était probablement en danger. Pris d’un mauvais pressentiment - sans doutes après avoir réalisé d’où provenait cette aura - Uryan cessa de se poser d’inutiles questions et annula son portail, le faisant disparaître d’un geste du bras tel un nuage de poussières.

Au pas de course, il s’échappa de la ruelle et se focalisa sur la source de cette aura : la résidence de Gwenaël.

~~~

En temps normal, Uryan ne se serait pas plus inquiété : un archange pouvait se débrouiller seul, d’autant plus s’il s’agit d’un conseiller. Cependant, au vu du caractère de notre chère tête blonde, il y avait de quoi se faire du souci. Trop doux, trop gentil, trop inoffensif… Malgré ses possibles talents cachés, il était encore et toujours difficile à croire qu’il soit chargé de la protection du Paradis.

Uryan secoua la tête pour chasser ses idioties de son esprit. Il pressa une énième fois le bouton qui servait de sonnette et à côté duquel était écrit le nom humain de Gwenaël. Comme ses précédentes tentatives, l’archange n’eut comme réponse le simple silence. Ce n’était pas normal, vraiment pas normal…

Abandonnant la sonnette, il observa la rue. Sa première idée fut une agression au pied de l’immeuble. Malheureusement, il n’y avait aucune trace de lutte. Aurait-il été enlevé ? Pour une raison inexpliquée et pressé par l’urgence, ce fut la conclusion à laquelle accéda Uryan. Calme et posé, il tenta de s’imaginer la scène. Doucement, il orienta son regard vers une file de véhicules garés sur sa droite. Faute de timing, sans doutes, une camionnette blanche venait de quitter son stationnement.

Son instinct lui criait de la suivre.

~~~

Malheureusement, un simple humain ne pouvait pas courir plus vite qu’une voiture. C’était naturellement impossible. Cependant, la ville offrait un avantage à Uryan : dissimuler sa poursuite dans la foule et empêcher les kidnappeurs de rouler plus vite qu’ils n’y étaient autorisés. Il serait dommage de se faire remarquer par la police avec un corps inerte dans le coffre - ou alors le noiraud s’était-il simplement trompé et perdait son temps à courir derrière des innocents n’ayant rien demandé à personne… Ce qui n’était pas des plus malins.

Fort heureusement, la camionnette s’engouffra dans une ruelle, à l’abri des regards et s’y arrêta. N’étant qu’à deux ou trois kilomètres, Uryan ne mit pas trop longtemps à les rejoindre. Du moins, c’est ce qu’il espérait.

Arrivé au niveau dans la ruelle, le jeune homme reprit son souffle et se tapit dans l’ombre. Il s’approcha et tendit l’oreille : ses occupants n’étaient pas des plus discrets. Rien ne prouvait réellement que Gwenaël se trouvait dans ce véhicule, mais des termes peu appréciables le firent doucement grincer des dents. Une tentative de meurtre ? Qu’est-ce que les humains pouvaient être bas des fois.

Doucement, il s’approcha de la camionnette. Il se glissa dans l’angle mort du conducteur et se permit de toquer bruyamment aux portes arrières. Avec un peu de chance, ces rats allaient sortir d’eux mêmes de leur cachette. Il s’écarta d’un pas sur la droite, prenant soin à ne pas se cogner à la porte, une fois celle-ci ouverte. Grommelant et méfiant, un inconnu peu appréciable sortit. Il commença à faire le tour du véhicule, pensant petit à petit qu’il s’agissait d’une farce ou de son imagination. Uryan profita de sa garde baissée pour l'assommer rapidement. Il traîna un peu le corps inconscient, attendant patiemment l’autre criminel qui appelait son acolyte sur un ton quelque peu irrité.

L’inconnu avait un pied en dehors de la camionnette. Uryan était prêt à agir à nouveau, les yeux brillants dans l’obscurité.

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29/11/2014

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Alors qu'il se faisait frapper dans l'espoir qu'il donne le code de sa carte bancaire, Gwenaël restait calme même si c'était douloureux, ça allait si ce n'était pas grand-chose, il savait qu'il s'en remettrait… Les coups furent stoppés lorsqu'un bruit type « toctoc » métallique se fit entendre. Sentant le métal sous lui vibrer, il en déduit que quelqu'un avait toqué à la porte du véhicule dans lequel il était. Il se demandait si c'était une autre personne, un autre kidnapper mais à l'entente des agresseurs apparemment pas. L'un sorti et il entendait un bruit sourd ce qui affolait un peu les deux autres compères.

« Toi ! Sort vérifier ! »

Le compère râla et pris le couteau pendant que le chanteur était encore là et que le premier essayait encore de le faire parler mais sans succès malgré les quelques coups…. Dont un au visage, ce qui le fit un peu saigner du nez. Entendant un autre bruit sourd (HRP, je me permets de dire que tu l'as assommé, si c'est pas le cas, MP) Maël et le dernier sursautèrent. Finissant par demander, à voix haute, même s'il avait les yeux bandés.

« Si c'est toi Uriel, je suis ici ! »

Le conseiller était peut-être calme mais il s'était pris assez de coups. Le kidnappeur, inquiet, donna un puissant coup dans le dos de l'archange agrémenté d'un fort :

« Ta gueule ! »

Avant de le saisir et de l'amener vers lui.

« Si tu te casses pas j'le tue ! »

Oups. Mael n'était pas très à l'aise mais restait aussi calme que possible, il savait qu'il n'était pas vraiment en danger… en revanche se faire mortellement blesser et être vu en parfaite santé ensuite à la télévision ou en concert, ça allait certainement être bizarre, donc il espérait ne pas être blessé pour ne pas avoir à annuler ses concerts…. En tout cas il en était sûr maintenant, Uriel n'était pas humain.

**Invité** Invité

ft. Gwenaël
Rues et ruelles - Las Vegas

Mauvais coin de rue

Uryan aurait presque culpabilisé d’avoir assommé des humains aussi vulnérables. Il n'utilisait ni magie, ni tour de passe-passe, simplement la force que lui offrait son enveloppe charnelle ainsi que des techniques d'auto-défense. Et pourtant, ces messieurs bien armés dont l'un semblait assez musclé, étaient étendus sur le trottoir, l'un à côté de l'autre, dormant comme des enfants.

Ne restait plus qu'à déloger le dernier individu.

Alors qu'il s'approchait une dernière fois du véhicule, Uryan entendit la voix de Gwenaël l'appelait. A défaut de faire sa bonne action du jour et de dérouter un enlèvement autre que celui de l'archange, son instinct ne l'avait pas trompé. Le noiraud écoutait d'une oreille distraite les menaces du dernier agresseur présent dans la camionnette. Caché, il ferma les yeux pour réfléchir un bref instant.

En soit, il n'avait pas à craindre pour la vie de Gwenaël, seul la découverte de son pouvoir de régénération pourrait poser problème. Uryan ouvrit les yeux et posa son attention sur l'avant du véhicule. Plus particulièrement sur...

Il sourit...

Le kidnappeur n'était pas serein. Il tenait fermement le blondin, mais tremblait un peu. Aucun de ses compères n'étaient revenus. Il sortit un couteau et le plaça sous la gorge de sa victime. Garder son calme et se montrer dissuasif.

Soudain, quelque chose le fit tiquer. Il entendit des bruits de pas qui s'éloignaient petit à petit. L'avait-on écouter ? Cela lui paraissait impossible, il ne baissa pas sa garde et fixait l'ouverture à l'arrière du véhicule. Il était persuadé que tout danger viendrait par cet endroit. Grave erreur.

Une porte s'ouvrit et se claqua derrière lui. Il sursauta et eut le réflexe de tourner la tête pour jeter un coup d'oeil à la vitre qui le séparait du poste de conduite. Quand il remarqua le dos d'un jeune homme aux cheveux noirs et légèrement ondulés, il était déjà trop tard. Une idée regrettable lui traversa l'esprit : il aurait dû retirer la clef de contact...

La camionnette accéléra brusquement et tourna de gauche à droite, secouant ses occupants. L'agresseur perdit l'équilibre. Alors que le véhicule continuait de prendre de la vitesse, il roula jusqu'aux portes arrières, lâchant son arme. Son regard remarqua le sol défilant. Ca allait faire mal...

Uryan ne relâcha l'accélérateur qu'après avoir entendu un corps lourd tomber au sol. Ne cherchant pas à savoir s'il s'agissait de Gwenaël ou du ravisseur, il sortit et observa l'étendue de ses dégâts.

DDS, NE PAS PLAGIER

**Arrivée** : 27/04/2017 **Plumes** : 206 **Localisation** : Las Vegas

Le coup qu'il venait de recevoir dans le dos le fit tousser malgré tout. Ha ce n'était pas très agréable mais il avait vécu pire de toute façon… Et puis au moins comme ça son sauveur pouvait savoir qu'il se trouvait ici. Entendant des pas s'en aller il se demandait ce qu'Uriel allait faire… Enfin si c'était bien lui, mais il en était persuadé… Et puis c'était aussi la même aura que toute à l'heure… Le couteau placé sous la gorge il n'avait plus qu'à attendre patiemment que tout le plan se finisse….

Quelques instants plus tard, la camionnette se mis soudain à accelérer, Maël roulait un peu sur le sol mais sans plus. Surtout comparé à la chute qu'avait fait l'humain. Il espérait d'ailleurs que celui-ci n'était pas trop blessé non plus. Être couché lui avait évité de se rétamer au sol, il en remerciait presque sa position. Tous les pseudo kidnappeur étaient à présent assommés, ne restait que Gwenaël et… Uriel ! C'était bien lui qui était posé là-bas.

« Ha c'est toi, j'en étais sûr ! »

Ainsi sur le sol de la camionnette, le conseiller ressemblait plus à un asticot qui essayait de marcher, se trémoussant un peu mais ils avaient bien serré les liens, en plus de pas avoir lésiné dessus, il aurait bien du mal à tirer dessus pour casser les cordes.

« Tu veux bien venir me détacher ? Merci beaucoup haha, j'y ai échappé belle grâce à toi. »

Malgré la demande il était certain qu'il ne dirait pas non, c'était un peu plus de la politesse. Et bien sûr il le remerciait. L'ambiance n'était pas vraiment très lourde, Maël n'était pas préoccupé par cet incident et restait souriant et surtout calme, sans trop en faire.

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