Mikahel Engelhorn [Fertig]

Mikahel Engelhorn

46 ans -  22 janvier 1969 - hétérosexuel biromantique

Mikahel est un homme grand. Un mètre nonante pour une carrure athlétique et assez carrée. Il affiche parfois un sourire en coin, quand il n'a pas une cigarette coincée entre les lèvres. Il est toujours très bien habillé : costards, chemises, gilets, chaussures cirées, mais il n'aime pas les cravates, qu'il considère comme une chaîne matérielle et pas nécessaire. Il a les cheveux bruns qui tirent vers le gris, et lisses, coupé courts dans la nuque. Il a un visage anguleux, et il lui arrive parfois d'être mal rasé, mais tout est mesuré. Cela lui donne un air mi-négligé ni fatigué mais cela accentue également son charisme... Tout dépend le point de vue. Pour terminer, il a des yeux bruns qui tirent sur le vert, souvent cernés parce qu'il dort très peu. Ses mains sont rugueuses, dues à son passé sulfureux. (On y reviendra), et il aime les chaussettes sombres.  

C'est un homme que l’on qualifie de taciturne à première vue, et d’imposant par le biais du charisme qu’il dégage. Il n’est pas du genre à se mettre en colère aisément, vivant plutôt selon l’optique du verre que l’on remplit petit à petit jusqu’à ce qu’il déborde et que l’eau s’échappe jusqu’à être hors de contrôle. Il déteste se justifier ou devoir des comptes à quiconque et agit selon son bon vouloir, c’est une âme libre malgré ses chaînes. Il reste prisonnier de ses propres questionnements existentielles et de son inadéquation avec lui-même. On peut même dire qu’il se déteste, mais que le conditionnement qu’il a subit étant enfant l’empêche de se comprendre et de s’accepter, comme il l’empêche de changer ce qui lui déplaît dans sa propre personne. Il est coincé dans un entre-deux nourrit par ses propres ressentiments envers lui, ses regrets, ses erreurs, ses absences et tout ce qui le rend torturé. Il tente de s’apaiser comme il peut en buvant. C’est un grand amateur de whisky et de bourbon, il aime avoir toujours une bouteille quelque part à portée de main, ce qui lui vaut la réputation d’un alcoolique notoire, et contrairement à la majorité de la population qui se retrouve dans un endroit en particulier pour partager et passer du bon temps avec d’autres personnes alcoolisées, il boit seul. Il préfère d’ailleurs la solitude à la compagnie de quiconque, et d’autant plus lorsque l’alcool rend ses propres limites floues, mais il se sent parfois mieux ainsi, plus décontracté, moins sérieux, moins soucieux. A vrai dire, il est un maniaque du contrôle, presque trop rigide, incapable de prendre quoi que ce soit à la légère, ce qui en fait un de ses défauts les plus marqués. Il ne sait pas s’amuser, et le second degré est pour lui quelque chose d’inappréciable. Il ne sait pas le déceler, ni même y répondre, ce qui peut le rendre parfois susceptible, voire même glacial. Ce n’est pas pour autant qu’il ne sait pas faire preuve de cynisme, parfois, mais c’est plus dans l’optique de blesser que de se moquer. On retrouve chez lui toutes les qualités qu’un gentleman peut avoir : politesse, galanterie, mesure, calme, détermination. Comme il s’intéresse à énormément de choses, il est très curieux et tentera toujours d’en apprendre plus sur les autres que ce qu’il voudra bien dévoiler de lui. Il aime les belles choses, tout ce qui en va du domaine de l’esthétique. L’art, la musique, la peinture, la sculpture, et s’est également renseigné sur les différentes religions qui régissent son temps, mais au terme de ses lectures et de ses discussions avec divers représentants et pratiquants, ainsi qu’en repensant à son propre vécu et toutes les fois où il a imploré une force divine de lui venir en aide et que rien ne s’est jamais produit, il se dit que peut-être cette dernière n’influe en rien les agissements des êtres humains, ou qu’elle n’intervient pas. De ce fait, cela l’a conforté dans l’idée qu’il est certainement le seul responsable de ses choix et de leurs conséquences. Cela en fait donc un athée ignostique. C'est un grand analyste. On peut aussi le dire persévérant. Il n’aime pas lorsque l'on parle pour ne rien dire et possède un grand sens de la justice. Il n’aime pas révéler ses émotions et vit au jour le jour. Il garde son calme olympien en toutes circonstances. Il sait déstabiliser avec les mots et son savoir. Ses sourires sont rares et donc très sincères, mais il lui arrive de sourire à en terroriser plus d’un. C'est d'ailleurs un homme d'action.

Il parle couramment quatre langues en plus de l'anglais: l'italien, l'allemand, le français et le danois.

Il a grandit au Danemark, dans une famille qu'il a laissé derrière lui lorsqu'il a atteint sa majorité en 1987 pour partir à Vegas. Grâce à sa famille, il a eut une bonne éducation. Très jeune, il s'est intéressé à beaucoup de domaines et en particulier l'histoire de sa patrie. Il est incollable à ce sujet, tant il a aimé coller son petit nez rougeâtre contre les vitrines du musée national. Il a grandit avec l'absence d'une mère, mais pas sans modèle maternel pour autant. Son père s'est remarié, et en plus de gagner un modèle, il a grandit avec les responsabilités d'être un grand-frère, rôle qu'il n'a pas assumé longtemps. Enfin, ce n'est pas le sujet. Ses belles années se sont bien évidemment passées à Vegas. Il a débarqué là-bas les cheveux au vent et sans suite dans les idées. Il avait surtout envie d'une vie dont il serait le seul décisionnaire, et il l'a eut. En beau vantard qu'il a été, il n'a pas tardé avant de se comporter comme un parfait connard. Et le pire étant que cela a marché un temps, jusqu'à ce que son regard ne se perde dans celui d'une femme, en 1989. Il n'y a aurait jamais cru, mais elle a totalement bouleversé sa vie. Pour elle, il est devenu quelqu'un de meilleur que celui qu'il était en arrivant, et il l'a épousée février de la même année en la portant telle la reine qu'elle était à son coeur. Dès lors, sa vie s'est apaisée et  Mikahel est devenu père de famille six mois plus tard. Il avait tout pour réussir. Son métier lui plaisait, sa femme l'aimait, et un jour il a eut les épaules assez larges pour s'occuper d'un enfant. Alors on lui a mit une fillette dans les bras en octobre 1989, et c'était le plus beau jour de sa vie. Cette gamine était la prunelle de ses yeux. Il a voulu tout lui offrir, et c'est ce qu'il a fait. Elle lui a rendu l'envie de vivre, parce qu'il est passé par une longue longue longue période de dépression qui a faillit lui coûter la vie. Il croyait au bonheur, puisqu'il le touchait enfin du bout des doigts. Amalia était tout pour lui, mais comme la joie ne dure qu'un temps, un jour, sa fille a disparu. Là, son monde s'est écroulé. Il est redevenu un alcoolique notoire, un homme impulsif et rude dans sa manière de parler. On ne le retrouvait que dans des pubs, desquels il ne rentrait qu'en grognant une fois qu'on le foutait dehors. Sa vie avait perdu son éclat. Il garde une photo de sa fille dans son porte-feuille, et il la regarde parfois pour se rappeler qu'il n'a pas le droit d'abandonner. Cela fait, aujourd'hui, 6 ans environ qu'il la cherche, il n'en est même plus sûr. Et il ne compte pas mourir avant de l'avoir retrouvée.

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