Belial, ce vieux roi qui aime jouer à cache-cache

Commençons par le signe distinctif de Belial (et non je ne parle pas des oreilles pointues): cette étrange forme sur sa joue qui ressemble à une cicatrice. Ceux qui ont eu l'occasion de la voir de près pensent qu'il s'agit d'une tache de naissance. Certains ont même tendance à penser que celle-ci est un trait caractéristique des élémentaires de foudre, théorie qui tient pas trop : il est vrai que cette tache semblait "s'éclairer" lorsque l'ancien roi maniait la foudre, mais ce n'est pas comme si tous les démons foudroyants avaient cette marque. Notez que Belial n'a jamais confirmé qu'il s'agissait d'une tache de naissance, il pourrait aussi s'agir d'un tatouage. Si c'est le cas, a t-il une signification particulière ? Eclatez vous en théories, le démon ne gardait pas le secret sur l'origine de cette croix pour la jouer mystérieux, il avait juste oublié d'où elle venait. Ça n'a pas d'importance.

La couleur que prend cette marque est la même que celle de ses yeux : bleu turquoise. On les qualifiait parfois de "bleu vif". Il faut dire que le regard de notre ancien roi avait quelque chose de très animé. Au premier abord, Belial semblait inaccessible. Si vous ne faisiez pas partie de ses proches, vous sentiez bien rien qu'à sa présence qu'il vous était supérieur, que quelque chose de majestueux se dégageait de lui. Pour autant, même s'il pouvait vous intimider, il n'était pas particulièrement froid. Au contraire, il vous regardait toujours droit dans les yeux. Il se relâchait un peu plus en présence de ses proches. Il se montrait un peu plus expressif, énergique. Ses traits s'adoucissaient lorsqu'il était seul avec Sorène, ses sourires ressemblaient à ceux d'un félin lorsque quelque chose avait retenu son attention, et son corps tremblait d'excitation lorsqu'il s'aventurait dans un terrain inconnu.

Parlons un peu du reste de son physique: Belial était plutôt grand. Il devait mesurer un bon mètre quatre vingt dix. Il avait une silhouette assez fine. Il n'était pas frêle pour autant. Bien au contraire, Monsieur était musclé. On qualifierait sa corpulence d'athlétique. Je vous dirais bien que Belial avait un corps agréable à regarder mais vu qu'il s'agissait d'un homme marié... Enfin, notre élémentaire avait une longue chevelure ébène, qu'on pouvait qualifier de parfaite. Autant vous dire que ça n'avait pas été toujours le cas. A l'époque où l'Enfer était divisé en clans, le jeune Belial fougueux avait une chevelure qui partait dans tous les sens. Il a peut-être appris à les coiffer pour plaire à Sorène ? A moins que ce soit elle qui l'ait aidé à être plus présentable lorsqu'il a commencé à devenir quelqu'un d'important ?

Le type de vêtements qu'il portait a lui aussi changé. A l'époque où il n'était encore qu'un guerrier parmi d'autres, Belial privilégiait les tenues dans lesquelles il était plus facile de se déplacer, comme les tuniques. On voyait un peu plus son corps et ses muscles. Il avait appris à les cacher lorsqu'il s'était assagi. S'il s'écoutait, il serait encore parti combattre habillé comme un homme de Cro-Magnon.

Sinon, il faut avouer que l'ancien roi faisait un peu penser à un espèce d'homme-corbeau avec sa chevelure, la fourrure qui entourait ses épaules de la même couleur que le plumage de ces volatiles. Beaucoup de noir... Son élégante armure (c'est plus facile de se déplacer avec qu'il n'y parait), sa cape, ses gants et ses bottes n'étaient pas très colorées. Néanmoins, les motifs dorés (un peu prétentieux si vous voulez mon avis) contrastaient avec ces tons tristes. Les deux autres signes distinctifs de Belial étaient sa coiffe qui rappelait la culture asiatique et le crâne de bête (une ancienne proie ?) qui ornait son épaule gauche. D'accord, ça faisait un peu flipper mais on parle d'une époque où la loi du plus fort était reconnue.

On peut retenir qu'hormis les couleurs, Belial ressemblait beaucoup à son fils.
 

" Raisonnable" n'est sûrement pas le premier adjectif qui vous viendrait à l'esprit pour le qualifier. Même s'il avait appris à calmer ses désirs d'aventurier (et sachez que ça n'a pas été facile), on ne peut pas dire que le gamin casse-cou et insouciant qu'était Belial avait disparu avec le temps. C'est vrai que tout le monde l'avait surtout connu comme le roi Belial, l'unificateur mais... Les envies d'exploration du roi étaient toujours présents. Il était aussi curieux qu'un enfant et je ne vous raconte pas sa réaction lorsqu'un nouveau monde (coucou le Paradis) s'était ouvert à lui.

Au moins, son instinct de survie s'était un peu développé avec le temps. Le fait de devenir roi l'ayant pas mal aidé de ce point de vue, comme il se doutait un peu de la détresse dans laquelle se trouverait son peuple s'il venait à mourir. Qui dit aventure dit danger. Il manquait plus que ça pour exciter le sang chaud du jeune (et un peu du vieux) Belial qui ne reculait jamais face à de nouveaux défis ! Après, ça dépend de quels défis on parle... N'allez pas croire qu'il adorait être en désaccord avec quelqu'un juste parce que ça l'amusait de se battre. Lilith qui veut jouer aux rabat-joies et faire de la Terre un Enfer bis, c'est débile, un point c'est tout.

Malgré ses défauts, Belial avait toujours eu des qualités qui poussaient les autres à le respecter et à le suivre. Avant qu'il ne devienne roi, certains de ses aînés (il en avait encore à ce moment-là) sentaient qu'il était bien plus qu'une tête brûlée. Il prenait souvent de longues pauses pour méditer. Le chef de clan avait le regard perdu au loin, la tête tournée vers l'avenir. Seuls ses proches, comme Sorène et Fenrir, devinaient à quoi il pensait. Eh oui, Belial était un personnage contradictoire. Clairvoyant, il s'efforçait toujours de trouver un moyen de faire avancer les choses aux Enfers. Qu'il s'agisse de protéger son clan, d'unifier les Enfers pour qu'ils cessent de partir dans tous les sens, de prendre les bonnes décisions pour empêcher le peuple de se rebeller. Tout le monde ne pouvait pas affirmer être d'accord avec la politique de Belial mais la plupart avait fini par y trouver leur compte. Le démon s'efforçait toujours d'être à la hauteur de ses ambitions. Son charisme et son éloquence étaient des armes dont il se servait aussi bien que de son épée. Même certaines personnes mal intentionnées comme Nexam comprenaient qu'il valait mieux éviter de s'en faire un adversaire. Défendant la loi du plus fort, l'élémentaire était presque autant craint que respecté. Et il avait du mal à pardonner à ceux qui ne comprenaient pas, et qui ne suivaient pas cette loi.

Satan aurait sûrement préféré que son père l'aime, ce dernier attendait qu'il soit digne de son estime. C'était sa manière maladroite de montrer son affection. Après tout, Satan risquait d'avoir de gros ennuis s'il n'était pas en mesure de se défendre seul... L'Enfer, c'était pas le monde des bisounours. A part quand il s'agissait de sa femme qui le connaissait bien, Belial était très nul pour montrer son amour. Il faut dire qu'il n'était pas du genre à se remettre en question et qu'il pouvait parfois se montrer insensible. Comme quoi la détermination du roi était aussi son grand défaut. Quand il avait quelque chose en tête, il avait du mal à s'en détourner. Et quand il estimait que le temps du changement était venu, il mettait tout en place pour qu'il ait lieu, sans prévenir qui que ce soit... Sauf Sorène quand même, faut pas déconner. Pour sa défense, l'ébène pensait toujours agir pour le mieux. Puis où allait l'Enfer si le roi n'avait pas assez de volonté pour aller jusqu'au bout de ses décisions ? Beaucoup de monde allait en pâtir s'il se montrait trop hésitant ! Mais c'était pas évident de lire dans les pensées du roi qui avait l'air d'en faire qu'à sa tête.

L'intelligence pour gouverner, Belial l'avait, mais sur le plan émotionnel...

Néanmoins, il ne faut pas croire qu'il était dépourvu de conscience. Lorsqu'il s'était mal comporté ou qu'il avait fait une erreur, il n'attendait pas que Sorène lui fasse la leçon pour culpabiliser. Il était malheureusement rare de l'entendre s'excuser. Foutu orgueil. En général, il trouvait des moyens détournées de détendre l'atmosphère. Belial passait peut-être pour un égoïste qui n'aimait personne d'autre que sa femme et l'aventure mais c'était faux. Il tenait à beaucoup de monde. Son peuple, ses fidèles... Rares étaient ceux qu'il considérait comme ses amis mais il avait horreur de se brouiller avec eux, même s'il ne le montrait pas. C'était vraiment difficile pour Belial de reconnaître quand il était allé trop loin mais en fonction de votre lien, il pourrait faire des efforts. Parce que en réalité, en privé, Belial était une personne plutôt sympathique avec qui on pouvait discuter, voire plaisanter facilement. Et si jamais vous vous en preniez à un de ses proches... Il lui en voudrait sûrement pour cette démonstration de faiblesse mais c'était rien à côté de la rancune qu'il nourrirait à votre égard. Certains liens sont trop sacrés.
 

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Sous-Race : Élémentaire
Classe : Haute
Régénération : Excellente
Portails maîtrisés : Les trois
Type d'Aura :  Plutôt intense. C'est une aura imposante et fougueuse.
Contrôle du miasme / de l'exaltation : Très bonne.
Résistance au miasme et à l'exaltation : Idem
Pouvoir(s)
Le premier élément que Belial a su maîtriser parfaitement est la foudre.
Le second élément que notre démon maîtrise tout autant est la terre.

Enfin, il a certaines affinités avec les plantes.

Compétences :
• Armes contondantes • Armes blanches • Combat à mains nues (petite préférence pour ce dernier) • Stratégies militaires et de combat •  Haute intelligence • Charisme • Éloquence • Force mentale • Survie • Histoire et Légende des Enfers  • Connaissance de la faune des Enfers • Connaissance de la flore des Enfers • Polyglotte (Démonique, angélique, anglais, français, allemand, russe, japonais, italien, espagnol, chinois... ect.)

Si vous avez bien appris votre leçon et que vous connaissez l'histoire des Enfers sur le bout des doigts, je n'ai pas besoin de raconter la sienne. [...] Vous êtes encore là ?

Belial a vu le jour il y a bien longtemps (n'insistez pas, vous devenez désagréable) dans la Grand Plaine, qui n'est pas vraiment le genre d'endroit paisible dans lequel vous vous verriez passer vos vacances actuellement. Figurez vous que c'était bien pire à cette époque. Et la Grande Plaine n'était pas le seul lieu que l'on qualifiait de "dangereux". Les Enfers étaient bien chaotiques à ce moment-là... Belial n'a pas beaucoup de souvenirs de ses parents. Ils lui ont transmis leur amour en lui apprenant à se débrouiller seul, à survivre. Dans ce désordre dans lequel régnait la loi du plus fort, Belial ne faisait clairement pas partie des victimes. Il n'était pas un bourreau pour autant. Lorsque son adversaire était trop faible, il perdait tout intérêt à le traquer et le laissait tranquille. Et dans ce monde animé par les conflits de territoires, il arrivait que notre aventurier ait l'impression d'être le seul à réfléchir à un moyen de le changer. La voix du guerrier semblait bien faible à côté de celui qui aspirait à un avenir meilleur pour les Enfers. Mais à cette époque, la conception que Belial avait de l'avenir était encore bien vague. Il a dû s'entourer de personnes de confiance pour parvenir à ses fins.

Encore une fois, Belial n'avait eu aucun mal à évoluer dans cet environnement. Loin d'être un marginal, il a rapidement gagné le respect des autres élémentaires. Faisant preuve d'une maîtrise remarquable, qu'il s'agisse de ses pouvoirs ou de sa technique de combat, il avait déjà l'étoffe d'un chef. Ce qui ne l'empêchait pas d'agir parfois comme un débile.

Dire que Belial n'avait gagné que l'estime des membres de son clan et que certains membres d'autres clans, même s'ils étaient rares, ne l'admiraient pas en secret serait mentir. Cela ne voulait pas non plus dire que tout le monde le vénérait. Vous voyez, un beau jour, Belial entendit parler du clan Dyn'Miha. "Et où se trouve son territoire ?" " Vous n'allez quand même pas vous aventurer là-bas !? Il parait que peu de personnes, si ce n'est aucune, n'en sont revenues vivantes !" " Je suis con." Bon, ce n'était pas vraiment ses propos. Mais l'élémentaire, qui avait toujours été intrigué par ce qui dépassait ses attentes, ne pouvait que frissonner d'excitation en entendant parler de clans redoutables. Les clans d'hybrides les plus pacifiques n'étaient pas les plus fascinants. Belial eut le plaisir de s'aventurer dans le territoire de Fenrir Dyn'Miha. Le chef de clan était de mauvaise humeur ce jour-là et l'ébène en avait fait les frais. Faut dire que Belial n'avait pas été très prudent. Mais en le voyant repartir sans aucun mal, à une vitesse fulgurante, malgré sa blessure au torse, on se disait qu'il était à la hauteur de sa réputation ! Belial avait survécu mais il n'avait pas eu l'occasion de répliquer. Il était bien frustré. Sorène aussi était frustrée en voyant cet idiot en piteux état. C'est ainsi que Belial apprit à mieux connaître la chasseuse. Il avait toujours été admiratif face à la force de Sorène -sans le dire à voix haute-. Néanmoins, en entendant la démone le sermonner, tout en le soignant, il fut obnubilé par la douceur qui se mêlait à la force de cette femme. Après ce jour, il était retourné la voir plusieurs fois. Je ne sais pas si ses sentiments étaient réciproques mais l'amour que Belial ressentait était encore plus intense que son goût pour l'aventure.

Il ne l'apprendrait à Sorène bien plus tard, car celle-ci lui aurait sûrement crier dessus en lui disant de lâcher l'affaire, mais il était retourné sur le territoire des hybrides. Il avait eu tort de sous-estimer son adversaire. Etait-ce parce que Fenrir était de meilleur humeur ? Etait-ce parce qu'à force de se battre, et de toujours être à égalité, les deux avaient commencé à avoir une conversation normale ? Tout cela remonte à bien loin... Ce qu'il faut retenir, c'est que Fenrir et Belial avaient fini par sympathiser. Et le futur roi avait fini par avouer son amour à Sorène.

Les qualités de Belial étaient reconnues depuis longtemps et il fut désigné comme chef de clan. Quelques années plus tard, il se maria avec Sorène, dans des conditions peu idéales étant donné qu'il devenait de plus en plus difficile de vivre aux Enfers. Mais la conception que Belial avait de l'avenir avait évolué et ressemblait enfin à quelque chose. Il en parla à Sorène et demanda à Fenrir de le soutenir. Il fallait élire un souverain. Il fallait mettre de l'ordre. Que les clans cessent de se quereller. Pratiquement tout le monde était d'accord sur ce point. Que l'élémentaire devienne ce roi ? La grande majorité était prête à le suivre, mais certains avis divergeaient.

La route fut semée d'embûches mais c'est de Belial l'adorateur des défis dont on parle. Et bien qu'il était doté d'une grande volonté, il n'était pas seul sur ce coup-là. Avec l'aide de sa reine, l'élémentaire fit des Enfers un lieu civilisé. Il instaura des lois, divisa les Enfers en différents castes, ses hommes (ou femmes) les plus fidèles se virent affectés à des postes importants. Le chaos avait laissé place à une forme de royaume. Les embûches en question ? Les opposants qui s'étaient réfugiés en forêt et les peuples de Tartare et Mésos mécontents de leur sort. Pouvait-on parler de tyrannie ? Belial avait toujours essayé d'être un roi juste, mais réaliste. On ne pouvait pas satisfaire tout le monde. Et qui oserait se dresser contre lui ? Il était puissant, avait de nombreux alliés et sa légitimité était enfin reconnue. On l'admirait, lui et sa femme, pour avoir unifié, transformé les Enfers. Et alors que son règne était arrivé à son apogée, il commençait un peu à s'ennuyer, souhaitant retrouver sa vie d'antan. Les partisans de l'élémentaire ne pouvaient pas imaginer un autre prendre sa place, les opposants craignaient que son héritier soit encore pire.

Héritier qui n'était pas prêt d'arriver. Malgré toutes ces années passées dans le même lit, Belial et Sorène n'étaient pas parvenus à avoir d'enfant. Et alors que le roi se désespéra (non il se lamentait pas, il devenait juste blasé), les anges entrèrent en contact avec lui. D'abord surpris de voir ces singuliers êtres ailés se présenter à lui, Belial finit par tendre les deux oreilles. L'une pour en savoir plus sur leur monde et assouvir sa curiosité, l'autre pour écouter leur proposition. Les anges consentaient à lui donner une potion de fertilité à condition qu'il ne dévoile jamais leur existence, et qu'il ne cherche pas à les attaquer. Belial accepta de passer ce pacte. Et quelques mois plus tard, la potion avait fait effet. Leur fils vit le jour. Les effets secondaires du breuvage étaient aussi présents puisque très tôt, Satan avait prouvé qu'il était en mesure de contrôler cinq, et non trois, éléments. Belial s'en réjouissait. Le prochain roi serait plus puissant que ses congénères.

Oui, vous aurez compris qu'aux yeux de l'ébène, le fait qu'il partage le même sang avec Satan prouvait juste que ce dernier pouvait le succéder, et ne nécessitait pas d'amour paternel de sa part. Il se montrait moins démonstratif que Sorène dans ses élans d'affection (le mot est fort) et les rares échanges qu'il avait avec son fils servaient à le sermonner quand il jugeait qu'il tenait mal son épée ou que sa manière de penser étaient insensée. Pourtant, Satan restait son enfant et il avait commencé à s'attacher à lui. Mais il l'avait sans doute montré trop tard.

Le grand jour approchait... Satan allait prendre sa place. Belial et Sorène allaient disparaître. Ils n'étaient pas obligés, vous me direz, ils pouvaient rester pour épauler son fils. Ils pouvaient rester auprès de lui et auprès de ceux qu'ils aimaient. Mais après toutes ces années passées dans des Enfers qu'il ne connaissait que trop bien, les visites sur Terre étant rares à cause de sa fonction de roi, Belial éprouvait le besoin d'assouvir sa soif d'aventure, de découverte. Il les avait quitté sans un mot. Allait-il revenir ? Peut-être. Dans bien longtemps. Pas tant qu'il aura exploré tout le Paradis, toute la Terre dans ses moindres recoins. Les vacances de Belial commençaient en même temps que le règne que son fils. Petite retraite en amoureux avec Sorène au Paradis ♫ Et c'était aussi pour ça qu'il ne pouvait rien dire à ses proches.

Ainsi Belial et Sorène passaient leurs journées: prendre du bon temps au Paradis et s'absenter autant longtemps qu'ils voulaient pour visiter la Terre. Comme c'était amusant d'être incognito. Belial était de nouveau libre !
Pourtant, il continuait de se soucier de son fils... Enfin, disons qu'il se souciait surtout des Enfers qu'il avait délaissé et il se demandait ce que Satan en avait fait. Et bon sang, il n'aurait pas cru qu'il avait le cran d'imposer autant de changements. Cela lui faisait un peu mal de voir ses Enfers modifiés de cette manière. En même temps, il pouvait pas se ramener. Donc... Que faire ? Après des siècles de silence, d'abstention, Belial avait pris sa décision: les Enfers avaient besoin d'un nouveau souverain. Satan ne régnait pas comme il l'espérait. Oui. Leurs raisons divergeaient mais leur but était le même: l'ancien roi et les anges avaient tout intérêt à ce que Satan soit détrôné. La méthode, néanmoins, n'était pas approuvée par Belial.

Un Coup d'Etat ? D'accord. Sa belle-fille dans le rôle de la traîtresse ? Eh bien... Les anges qui tuaient Satan ? ... QUOI ? Avant qu'il ne le comprenne, le contrôle de la situation lui avait échappé. Il avait bien de la chance que Sorène l'aime toujours, car la colère qu'elle avait à son égard était complètement justifiée.

Bonne nouvelle: Satan s'en était sorti. Il était juste dans le coma. Il avait beau être un mauvais roi, savoir que son fils avait failli mourir, un peu par sa faute, ça mettait un coup au cœur de Belial. La stupidité de Satan n'était pas un crime. La mauvaise nouvelle était que celle de Lilith risquait de le devenir.

Comment vous dire qu'après ces événements, l'estime que Belial avait de la nouvelle reine en avait pris un sacré coup -mais il allait un peu réfléchir avant de redemander un détrônement-. Puis si elle commençait à faire n'importe quoi avec la Terre, notre ancien roi n'allait peut-être pas rester dans l'ombre très longtemps...