Vous voici dans un monde où les anges contrôlent l'équilibre du monde, complotent, au dépend de toutes les races tant que l'équilibre est conservé. Que serez-vous ?
• 2 août 2015 / An 5115 : Chose assez rare, un demi-humain est mort sur terre, il arrive donc aux Enfers, c'est Marbas qui est chargé de l'accueillir. Qui est-il, d'où vient-il, et surtout, sera-t-il utile ? ( www ) • 15 août 2015 / An 5115 : Aux enfers, de tremblements de terres commencent à déranger les habitants, d'abord du Pandémonium, puis, des autres. L'ordre royal a été donné le 30 août d'investiguer le volcan Aratah. ( www )
Nous recherchons des subordonnés et des civils dans tous les mondes.
Nous sommes en août-septembre 2015 chez les hommes | 9015 au Paradis | 5115 aux Enfers
Can't explain why I'm not Sane || feat. Jamie || 30 avril 2015
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Localisation : SDF, crèche chez Mael
Staz L. Najder
Coursier 3.0 - Chasseur d'anges
Sujet: Can't explain why I'm not Sane || feat. Jamie || 30 avril 2015 Dim 15 Sep - 16:03
« Beast Inside my Brain » I Feel the tapping on my shoulder.
Ne dit-on pas qu'il n'existe rien de plus dangereux qu'un animal blessé et acculé ? Tapis dans l'ombre d'une ruelle, c'est exactement l'impression que renvoyait Staz aux quelques âmes égarées qui croisaient son chemin par mégarde. Voilà déjà trois jours qu'il traînait dans le coin. Assis par terre comme un con, à l'abri des regards dans une allée sombre et étroite, qui à l'autre bout côtoyait l'agitation et la lumière du centre. Dans sa main siégeait une bouteille de whisky camouflée dans un sachet en papier kraft. Tête baissée, capuche relevée, regard orangé vif et assassin… Staz ressemblait à n'importe quelle racaille prête à vriller à la première occasion.
Il avait eu le temps de devenir fou dans sa " chambre d'hôpital ", fixant le plafond pendant des heures et des heures, jusqu'à ce qu'il semble se déformer par lui-même pour prendre des allures de créatures oniriques. Il avait eu le temps de cogiter encore et encore, jusqu'à ce que ses pensées soient prises dans une spirale infernale, sans personne pour le sortir de sa cage mentale et le ramener à la réalité. Puis un jour, l'oxygène de l'ismadd lui parut irrespirable alors, dès que ses blessures le lui permirent, il prit ses clics et ses clacs et se tira de cette prison déguisée. Dans le plus grand secret. Aucun doute qu'il avait été enregistré par les caméras, mais profitant de l'agitation qui régnait, personne n'avait eu le temps de le retenir. Puis il s'était évaporé en ville. Prenant soin d'éviter d'utiliser sa carte et de ne traîner que dans les dédalles à l'écart, mal fréquentés, à l'abris des caméras. Il était un fugitif qui ne cessait de cogiter. Il ne retournerait pas à l'Ismadd. Pas avant de savoir quoi faire et vous comme moi savons pertinemment comment cette histoire va se terminer. Mais en attendant d'avoir le déclic… Il était là. A attendre, à ruminer, à alimenter sa haine, complètement cassé et épuisé par ses blessures conséquentes. Ses côtes, là où la lance s'était plantée, le faisaient encore terriblement souffrir, les décharges électriques avaient abimé ses muscles, certainement grillé quelques neurones et si on observait bien… Une cicatrice encore à vif, se divisant en quatre traits profonds et distincts, dépassait de son sweat pour terminer sa course sous sa mâchoire droite.
Les quelques crétins qui passaient par là avaient eu la décence d'esprit de ne pas lui chercher des poux, malheureusement quand Staz ne cherche pas les problèmes, ce sont les problèmes qui viennent à lui... Et si par la même occasion ils pouvaient lui balancer une vieille connaissance sous le nez, ils n'allaient pas s'en priver ! Mais pour l'instant Staz ne l'avait pas encore reconnue. Tout ce qu'il percevait, c'est que ça s'agitait à l'autre bout de la ruelle, non loin de lui. Une bande de trois clampins couraient comme des macaques affolés dans sa direction, pour une raison obscure que nous dégotera notre chère Jamie ? Des dealers en cavale ? Quoiqu'un peu classique mais ça marche terriblement bien… Un règlement de compte qui a eu le malheur de se voir interrompu ? Quoiqu'il en soit il s'agissait eux aussi de fugitifs et leur poursuivant(e) ne tarda pas à montrer le bout de son nez…
Retenant un grognement contrarié Staz observa la scène en relavant légèrement la tête, ses prunelles incendiaires luisant presque dans la pénombre.
« Y'a pas moyen de crever tranquille… » grogna t-il en reprenant une petite lampée de whisky… Encore quelques petites secondes et le premier des macaques arrivera à sa hauteur… Il s'en foutait royalement de ces histoires, mais quelque chose me dit qu'il s'y retrouvera mêlé d'une manière ou d'une autre…
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Sujet: Re: Can't explain why I'm not Sane || feat. Jamie || 30 avril 2015 Sam 12 Oct - 23:16
Can't explain why I'm not Sane
Aaah, les soirées passées à Las Vegas… Depuis mon transfert, ses dernières étaient souvent synonyme de travail à la chaîne et d’agitation, notamment grâce à nos zozios nocturnes favoris. Je n’avais pas souvent eu l’occasion de me ballader dans la ville à l’heure où les gens sortent, boivent et dansent, néanmoins, je comptais bien me rattrapper avec cette soirée de liberté.
Me pavanant dans ma tenue du samedi soir, à savoir une robe de velour choisie par mes soins, assorties de talons et d’une veste en simili-cuir noir, j’appréciais peu à peu cette ambiance urbaine et nocturne. Observer les bâtiments s’illuminer à en griller la rétine des passants, croiser des individus aussi surprenant les uns que les autres, sentir la basse de chaque musique vibrer dans l’air… Plus je me promenais, plus je me sentais rajeunir petit à petit.
D’ailleurs, en y repensant… Un petit verre ne me ferait pas de mal, bien au contraire. Quel bar choisir ? Hmmm…
Marchant bruyamment sur le béton de la ville, j’avançais jusqu’à l’embouchure d’une petite ruelle. Je ne comptais pas spécialement m’y arrêter - d’autant plus qu’il y avait comme une petite odeur de pissou et de schnouff - mais...
Oh ? Mais qu'ouïs-je ? Qu’accoustiquai-je ? Ne serait-ce pas là, la voix d’un sisi wesh dans son traditionnel survet’, accompagnés de sa casquette retournée, de sa capuche mal foutue et de ses chaînes en plastique doré ?
J’osais m’arrêter une seconde à leur niveau, les jugeant l’espace de quelques secondes avant de dessiner un petit rictus moqueur à mes lèvres. Qu’ils étaient misérables ceux-là.
Le gugus continua de m’interpeller, passablement irrité, tandis que son ami osa m’empoigner le bras.
Ah bon ? Il n’a pas froid aux yeux, ce gugus n°2. Haussant un sourcil, je regardais par dessus mon épaule. Il souriait d’un air satisfait, content de sa prise du soir. Je voyais bien la queue de ce chien errant s’agiter de complaisance (à vous de le prendre au sens innocent ou non !).
- On v’passer un bon time, t’vas voir héhé…
Ouais non. Ils me dégoutaient bien trop pour que je laisse les choses se faire. Puis, je n’avais qu’une pauvre soirée de liberté, laissez moi profiter les mecs !
- A votre bon plaisir, dans ce cas…
~~~
Après quelques ippons maladroits - merci les talons - les deux petits voyous se mirent à détaler comme des lapins, plus loin dans la rue. L’un d’eux ne vit pas l’obstacle auquel il avait affaire et s’effondra l’espace de quelques secondes sur une certaine silhouette avant de décamper fissa. La scène était plutôt marrante à observer. Ces abrutis resteront éternellement les mêmes, j’imagine…
Alors que je restais devant l’entrée de cette ruelle des plus macabre, à en croire qu’il s’agissait d’un coupe-gorge, mon attention se porta sur une petite silhouette adossée à un mur plus loin. L’inconnu ne semblait pas briller par une forme olympique et marmonna une phrase bien insolite. Curieuse et d’humeur chiante, peut-être, je m’approchais avec non-chalence de l’individu qui se laissé moisir au sol. Cette voix ne m’était pas si inconnue que ça.
- Et bien, ce n’est pas tous les jours qu’on entend ça. Tu aurais pu choisir un endroit bien plus tranquille pour clamser, mon petit moineau Stazounet.
Je m’arrêtais à son niveau, une main sur la hanche et la tête légèrement penchée, l’air interrogatrice. Je sortis un paquet de cigarette et en profita pour m’en coller une, fumante, au bec. Je tendis mon bras pour présenter ce dernier à l’individu encapuchonné.
Sujet: Re: Can't explain why I'm not Sane || feat. Jamie || 30 avril 2015 Dim 5 Jan - 2:04
« Beast Inside my Brain » I Feel the tapping on my shoulder.
Les trépignements de pas précipités sur le bitume se rapprochaient de plus en plus. En tournant la tête, Staz eut tout le loisir d'admirer deux petits macaques détalés dans sa direction. Evidemment que, tapis dans le noir, ces deux zozios ne l'avaient point vu… Qu'à cela ne tienne, Staz prépara simplement l'une de ses jambes pour donner un coup de pied bien placé dans le tibia de plus malchanceux des zozios lorsque celui-ci fut à sa portée. Malgré son engourdissement du aux douleurs, à la fatigue et beaucoup au whisky, la bestiole conservait encore quelques réflexes… Suffisamment pour faire mouche : le zozio se vautra par terre. L'insolent ne prit même pas le temps de comprendre ce qui lui était arrivé pour reprendre sa course… Tcch. Sifflant entre ses dents, notre énergumène se contenta de reprendre une gorgée du délicieux nectar pour signifier au monde tout le mal qu'il pensait de lui avec élégance.
Notre délicat Stazou pensait avoir fait face à toute l'agitation que lui réservait cette soirée quand soudainement… C'est une voix féminine qui vint malmener ses petits tympans si sensibles… Et pas n'importe laquelle… A-vrai-dire le polak ne l'aurait certainement pas reconnue de lui-même… Il était bien trop dans l'coltard pour ça… Ou peut-être qu'il aurait refusé de la reconnaître pour ne pas se replonger dans dieu sait quelle merde que l'avenir lui réservait.
- Et bien, ce n’est pas tous les jours qu’on entend ça. Tu aurais pu choisir un endroit bien plus tranquille pour clamser, mon petit moineau Stazounet.
« Tch. Manquais plus qu'toi. » maugréa t-il visiblement agacé « T'es quoi ? Un fantôme des arrestations passées ? »
Dans tout son mépris, la bestiole avait tout de même daigné relever la tête. Suffisamment pour que James puisse apercevoir ses prunelles teintées d'un orange électrique derrière son capuchon. Ainsi il la toisa un instant. Oh que non… Il n'était pas ravi de croiser dans une ruelle glauque une vieille " amie " de Los Angeles… La donzelle devait bien sourire derrière ses mèches rousses… Le blondinet n'était aujourd'hui qu'un déchet comparé au souvenir qu'il lui avait laissé. Mais ne le prend pas mal Jamy, Staz aurait été contrarié de croiser n'importe qui.
- Une clope ?
La jadis tornade blonde laissa échapper un grognement de réflexion. Lui offrir une clope. La meilleure tactique pour amadouer un polak sauvage coiffé au C4. Finalement Staz finit par la saisir.
« Whisky ? » grogna t-il en retour en levant la bouteille. « C'est tout ce que j'ai à vous offrir madame la policière. De l'alcool dans un lieu insolite en douteuse compagnie. » ironisa t-il en souriant étrangement.
Comme si " madame la policière " allait s'asseoir dans ton coin pourri à côté de toi avec sa jolie robe. M'enfin, peut-être que quelque part tu essayais de la dégouter pour l'inciter à partir… Quoique, pas sûr que ce stratagème fonctionne.
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HRP : je suis teeeeeeeeellleeeeeeeeemmmmeeeeeeeeeeeeeeennnnnnnnnnnnnt désolé pour le temps de réponse… J'espère que ça te convient :<<<<
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Sujet: Re: Can't explain why I'm not Sane || feat. Jamie || 30 avril 2015 Sam 1 Fév - 19:03
Can't explain why I'm not sane
Fermant mon paquet de cigarettes d’un mouvement de doigt après que Staz se soit servi, je rangeai celui-ci à sa place habituelle. J'aspirais une gorgée de fumée que je soufflais subtilement dans l’air sous la forme d’une nuage grisâtre, légèrement opaque. Enfin, ce genre de détail se remarquait à peine dans cette ruelle sombre.
Le jeune homme avait beau avoir perdu en vivacité et en charisme depuis notre dernière rencontre, son regard brûlait toujours d’une flamme étrange. Qu’est-ce qu’il avait mauvaise mine... Il me proposa en échange un peu de son whisky. J’observais sa bouteille d’un air amusé avant de reprendre une autre bouffée de fumée.
- Hm… Je dis rarement non à une bonne bouteille, mais je ne sais pas ce que tu as fait pour avoir une tête pareille et je ne tiens pas à ce que la mienne devienne aussi affreuse.
Longue phrase pour un “non merci”, n’est-il pas ? Mon côté bienveillant m’aurait fait m’asseoir, mais mon portefeuille me criait de ne pas le faire pour le bien de ma belle robe. C’est vraiment crade par terre. Je me contente de m’agenouiller à son niveau, me questionnant sur ce qu’il avait bien pu se passer depuis ces dernières années à Los Angeles. En parlant de ça, c’était même étonnant de le voir ici, à Las Vegas. Quoi que, les jeux d’argent attiraient toutes les bourses.
- Je peux te demander comment tu t’es retrouvé dans cet état ? Ou c’est déjà trop en demander au zombie que tu es devenu ?
La cigarette entre les doigts, je penchais un peu la tête de côté, analysant l’individu face à moi et ne pouvant m’empêcher de réfléchir à toutes les possibilités, tous les passés possibles qu’il avait bien pu vivre. Je ne me rendais pas compte que j’étais encore à des années lumières de la vérité.
- Je t’aurais bien invité prendre un verre plus clean pour discuter, mais vu ton état, je suis pas sûre qu’on te laisse entrer. Pauvre chou.
Quelque part au fond de moi, la sainte Theresa qui sommeillait et que je cachais derrière mes sourires malicieux, m’attristait de le laisser seul dans cette ruelle et dans cet état. Oui, c’était de la pitié. Mais comment ne pas en avoir pour un mec anciennement vif et simplement con. Ce n’était pas si “mauvais” criminel, après tout. De mes souvenirs.
Sujet: Re: Can't explain why I'm not Sane || feat. Jamie || 30 avril 2015 Dim 9 Fév - 13:39
« Beast Inside my Brain » I Feel the tapping on my shoulder.
La bestiole se contorsionna légèrement pour chopper le briquet qui siégeait dans la poche de son jean, non sans étouffer un râle douloureux et plaintif. Il se serait donné des baffes pour ça, se sentant suffisamment humilié d'être vu dans un si piteux état pour encore susciter de la pitié… Bien que c'était trop tard pour ça. Ainsi il alluma sa clope et en prit une bonne bouffée. Un léger ricanement secoua ses épaules quand Jamie refusa de manière aussi originale sa si généreuse proposition de partager sa gnole. Souriant maladroitement (= à comprendre grimaçant) il lui répondit :
« Pour une fois l'alcool n'a rien à voir avec ça… Ou presque. » tenta t-il d'ironiser… Espérant peut-être que son humour compense son apparence de déchet ambulant. Mais dire que l'alcool ne lui avait pas posé de problèmes ces derniers temps était faux… L'ismadd l'avait sacrément plongé dedans. Ou plutôt… Il n'avait pas trouvé d'autres moyens pour l'aider à supporter son séjour.
Jamie s'agenouilla tranquillement en face de lui… A cette hauteur et si elle le scrutait assez attentivement, elle pourrait sans doute apercevoir la fin de la cicatrice encore rouge vive qui siégeait sous sa mâchoire. Une cicatrice qui avait tout l'air… D'une énorme griffure. Apparemment la demoiselle était d'humeur à faire dans le sociale, puisqu'elle le questionna sur son état et l'invita même à prendre un verre dans un lieux plus décent.
Evidemment, Staz ne pouvait rien lui dire. Pas qu'il souhaitait particulièrement couvrir l'organisation, mais il ne souhaitait à personne de se faire choper et enchaîner comme lui. La pensée sans doute la plus désintéressée qu'il n'ait jamais eu. Ainsi il la fixa durement pendant quelques instants. Si on écoutait bien, on pouvait presque entendre un râle étouffé de colère s'échapper de sa poitrine.
« Il y a des choses qu'on f'rait mieux de ne pas savoir… J'ai mis mon nez là où il ne fallait pas, j'en paye le prix, fin d'l'histoire. » déclama t-il en reprenant une gorgée de whisky, coupant court à d'éventuelles autres questions.
« Et ce n'est pas l'envie de boire un verre en charmante compagnie qui me débecte, mais le " pauvre chou " que je suis, ne peut pas être vu. Il existe certainement quelques endroits où je passerais inaperçu, mais je doute que cela soit assez fréquentable pour toi. Et cette jolie robe avait certainement d'autres projets que de faire du bénévolat pour les déchets du coin. »
Au moins il n'avait pas perdu de son phrasé.
A ces mots il tenta un peu de se redresser. Péniblement. Réajustant la capuche de son sweat sans doute dans l'espoir de camoufler sa vieille face de marsouin aux portes de la mort. Haa… Son ego en prenait vraiment un sacré coup…
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Sujet: Re: Can't explain why I'm not Sane || feat. Jamie || 30 avril 2015 Lun 17 Fév - 15:21
Can't explain why I'm not sane
Je ne pus m’empêcher d’analyser la petite tête brûlée en face de moi, de la tête aux pieds. Le blondinet semblait être dans un piteux état et blessé qui plus est. Il allait m’être difficile de le laisser seul ainsi, sans aucun remords. Peut-être venait-il d’essuyer un règlement de compte avec un gang du coin ? Quelque chose de plus grave ? Allez savoir… Staz ne semblait pas très enclin à me raconter quoi que ce soit.
M’affirmant que boire un verre en ma charmante compagnie ne le déplaisait point, il souleva un point qui ne pouvait que confirmer mes hypothèse : le monsieur ne souhaitait pas être reconnu par certains individus. Cela ne me surprenait qu’à moitié.
- Tu es bien gentil de te soucier du sort de ma robe chérie plutôt que du tien.
Je ris doucement pour moi-même tandis que Staz se releva avec difficulté, essayant tant bien que mal de dissimuler sa mauvaise mine du soir. C’était bien curieux. Pour quelqu’un qui souhaitait se faire oublier, choisir les rues et ruelles du centre ville de Las Vegas n’était pas un choix des plus excellents.
Je me relevais à mon tour.
- Je dois bien t’avouer que je pensais plutôt m’amuser que devoir te ramasser à la petite cuillère, mais voir une connaissance languir dans la rue, cela me donne d’affreuse plaques d’urticaire. Disons que mon choix est vite fait.
Une fois debout, je n’attendis pas l’autorisation de Monsieur pour venir passer mon bras sous son épaule et l’aider à se maintenir sur ses deux pattes.
- Allez, cesse de faire ton mec, je vois bien que tu n’as plus de force et appuie toi sur mon épaule. Je connais un endroit où l’on ne devrait pas venir te chercher des poux.
L’endroit que j’avais en tête était un bar peu fréquenté - si ce n’était pas du tout, allez savoir comment le patron payer ses factures - à quelques pâtés de maison d’ici. Le patron était une connaissance tout à fait charmante ayant plus l’habitude de jarreter ses clients, plutôt que de les inviter à boire un coup. Oui, nous serions au calme, là bas.
Sujet: Re: Can't explain why I'm not Sane || feat. Jamie || 30 avril 2015 Dim 29 Mar - 12:37
« Beast Inside my Brain » I Feel the tapping on my shoulder.
Malgré ses élégantes déclinaisons, Stazou se doutait quelque part que Jamie ne lui lâcherait pas les basques aussi facilement. Tout l'monde n'était pas un p'tit enculé comme lui très peu soucieux du malheur des autres. Mais ce n'était pas tant la présence de la miss qui le dérangeait, mais plutôt son propre état. L'ex tornade blonde n'assumait vraiment pas de renvoyer une telle image.
Malgré une évidente réticence, il ne broncha pas lorsque Jamie passa un bras sous son épaule pour le relever comme un vieux sac à patates. Qui aurait cru que cette situation se produirait un jour… Mais le très petit d'homme commençait à se faire une raison, il n'était pas de taille à fanfaronner avec la miss aujourd'hui. Ce n'était que partie remise.
« Tch. » siffla t-il malgré son humiliante capitulation. « Qu'on soit clair j'aurais très bien pu me débrouiller tout seul. » Tu aurais pu crever dans ton coin comme un grand garçon, oui. « Mais c'est seulement que la perspective d'échanger mon whisky bon marché contre une bière est intéressante. » tenta t-il d'argumenter.
A d'autres mon Stazou. Le fait est que tu déambules soutenu comme un gros lâche par une jolie rouquine. Ta fierté n'a que peu de place pour s'exprimer. Mais évidemment, le jour où ce margoulin acceptera l'idée d'avoir besoin d'un coup d'pouce de temps en temps n'est pas prêt d'arriver.
Le bar que Jamie avait en tête se situait à quelques pâtés d'maison. Sur le chemin, Staz fit preuve d'une grande application pour cacher sa frimousse. Il ne s'y connaissait vraiment pas en surveillance, peut-être qu'il était un peu parano - ou pas - mais il ne tenait vraiment pas à tomber sous l'nez du golbut tout bêtement. La sale bête était méfiante et sur ses gardes, c'était évident. Scrutant les alentours avec défiance, il ne manquait pas d'incendier les quelques zigotos qui avaient le malheur de le zieuter avec un peu trop d'insistance à son goût. En mauvais état, mais toujours aussi susceptible… On repassera pour la discrétion, ce qui était assez paradoxale quand y pense… M'enfin, tant que Stazou s'en prend à son prochain, c'est que tout va bien.
Ainsi ils arrivèrent au bar, au bout d'une épopée qui avait paru durer une éternité. Dès qu'ils franchirent la porte, le blondinet se défit du soutien de Jamie, n'ayant plus que quelques mètres à se maintenir sur ses pattes. Il s'était déjà affiché durant tout le trajet, inutile d'attirer l'attention des quelques Jackie qui squattaient ici. Jetant un rapide coup d'œil il lança distraitement :
« J'savais pas que c'était ton kiff ce genre de bicoque… M'enfin, moi ça m'convient. »
Tu parles que ça t'convient, tu traînerais ici volontiers ! Ainsi, il se posa rapidement dans un coin à l'écart… Tout simplement parce qu'il ne pouvait pas aller plus loin. Avachi, les coudes sur la table, une main sur sa capuche comme s'il hésitait à l'enlever, la bestiole analysa longuement chaque recoin et margoulin de ce bar toujours aussi sur la défensive. Apparemment il n'était toujours pas décidé. Et il se demandait bien ce qu'il allait pouvoir raconter à Jamie. Ils n'étaient pas spécialement potes, mais il ne la détestait pas particulièrement non plus. C'était juste une fliquette avec qui il avait eu quelques précédents… Même si c'était plutôt avec ses collègues qu'il s'était vraiment pris l'chou. Pour une certaine raison, Staz s'était toujours montré plus cool avec les meufs. Enfin plus cool. Ils ne leur crachait pas au visage quoi. Faut pas pousser non plus.
Ainsi il finit par avoir une bière sous l'nez, dont il but une grande rasade sans attendre. Puis il reporta son attention sur la demoiselle. Leur duo était un peu atypique. Le déchet et la jolie robe. La bestiole n'engagea pas la conversation. C'n'était vraiment pas son fort. Il se contentait de fixer Jamie avec un immense scepticisme. Comme s'il hésitait encore à la ranger dans le camp de ses ennemis ou de ses amis personnes dont il s'est accommodé.
« C'est chelou. » finit-il par lâcher de but en blanc après sa minutieuse analyse.
Et puis il reprit une gorgée de bière.
Voilà voilà.
Enjoy Jamie.
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Sujet: Re: Can't explain why I'm not Sane || feat. Jamie || 30 avril 2015 Dim 12 Juil - 14:47
Can't explain why I'm not sane
- Tu semblais bien parti pour claquer tout seul surtout , le rectifiais-je en levant les yeux et accompagnant mon air faussement agacé d’un soupir lassé.
Je tractais le sac à patate pendant quelques minutes, le temps d’arriver au fameux bar que j’avais suggéré à cette tête brûlée mal en point. Pour un bonhomme qui se prétendait bien portant et débrouillard, il n’était pas si lourd.
Sur le chemin, nous croisâmes quelques inconnus qui nous observaient à demi étonné. Ce n’était peut-être pas commun dans l’esprit collectif des américains de voir une demoiselle portait un pauvre alcoolique à l’article de la mort, mais qu’importait ; il fallait bien donner un bon gros coup de pied dans les préjugés de princesses en détresse.
Le blondinet se permit de critiquer mes goûts en matière de buvettes. Je levais de nouveau les yeux vers le ciel étoilé. Staz était têtu, certes, il ne savait surtout pas quand se la fermait un peu.
Je le posais sans trop de ménagement sur une chaise avant de m’en aller saluer le gérant des lieux, derrière sa grande table de bar en bois usé par le temps. Staz changea de place pour se mettre plus à l’ombre des projecteurs, mais que grand bien lui fasse, il restait assez grand pour faire ce qu’il voulait.
Je commandais une bière ainsi qu’un verre de whisky avant d’aller m’échouer à la table choisie par les soins de notre monsieur mal en point. Lorsque notre boisson arriva à table, il se jette littéralement sur sa chope de bière pour en siffler le contenu. Quelle élégance… Staz continua de me fixer dubitatif.
Je haussais simplement les épaules, posant ma tête contre ma main, accoudée sur la vieille table qui grinçait.
- Je te l’accorde, c’est chelou. Mais c’est comme ça.
Je pris mon verre et fit remuer le contenu avant de soupirer.
- Il me semble l’avoir déjà dit, mais je ne suis plus flic pour aujourd’hui et ce bar n’a pas d’oreilles. Déstresse. Si tu as fais des conneries, c’est demain que je te mettrai la fessée, pas ce soir.
Je bus une gorgée de mon verre. Malheureusement, je ne pourrais pas me laisser sombrer dans l’ivresse ce soir en toute tranquillité. Jouer l’oncle Sam, c’était vraiment pas marrant des fois.
Je fis un mouvement de tête vers Staz.
- C’est qui, qui t’a fait ça, exactement ? Il faut quelque chose d’assez secouant, voire traumatisant pour descendre autant un dur à cuir comme toi. Et ne me sors pas l’excuse qu’une demoiselle ne devrait pas savoir certaine chose.
En effet… Je me demandais quels genres d’individus à surveiller attentivement pouvaient bien traîner à Las Vegas...