Isaiah Abaalajj || Je suis calme. Très calme.

Une corpulence entretenue ▬ Tu es un sportif né. Avant même de devenir militaire, tu as toujours aimé courir, faire de la musculation et porter ton corps au plus loin de ses limites. Alors aujourd’hui, on ne peut pas passer à côté de cet aspect athlétique bien visible. Même si tes cheveux longs peuvent faire parler, tu n’as rien d’un androgyne. Tes muscles sont bien présents et ta carrure ne passe pas inaperçue. Agile, souple et bien charpenté mais attention... Ta silhouette n’en est pas moins svelte.

Un mètre quatre-vingt treize ▬ C’est un fait. Tu es grand. Très grand. Tu surplombes très facilement les gens que tu côtoies. Si tu en joues ? Absolument pas. Tu n’en n’as pas besoin. Il suffit de s’approcher de toi pour comprendre que tu n’es pas une brindille. Autant au niveau de la corpulence qu’au niveau de la taille.

Un quatre-vingt un kilogrammes bien tassé ▬ Quatre-vingt kilos de muscles, bien évidemment. Parce que tu fais toujours attention à ton apparence pour paraitre le plus décent possible. Alors tu te nourris sainement et tu pratiques toujours une activité pour éviter de prendre du poids superflu. Mais on ne peut pas ignorer la masse musculaire que tu es. Autant dire que tu es un peu une armoire à glace fuselée.

Une chevelure soignée ▬ Des cheveux longs, surtout en tant que militaire, ce n’est pas ce qui court les rues. Mais toi, tu les aimes comme ça tes cheveux. Et tu en prends vraiment soin. D’une couleur noire avec quelques mèches marron au niveau des pointes, tu n’accepteras pas que l’on te demande de les couper. Ils sont soyeux et toujours bien coiffés bien qu’au niveau de ton front, les mèches commencent à être un peu en désordre. Ils sont rarement attachés mais ils ne te gênent pas. En réalité, tes cheveux s’arrêtent en bas de ta nuque. Seules les quelques mèches marron sont plus longues sur le côté.

Une peau estivale ▬ Tu es Égyptien. Tu viens d’une terre où le soleil est roi. Ses rayons donnent une coloration sablonneuse à ta peau. Ce qui accentue ce mélange de gênes obtenus par tes géniteurs qui sont loin d’être pâles. Cette couleur basanée te donne du charme. Et il t’en faut quand on sait que de loin, tu parais plus glacial que ce soleil qui aide à teinter ta peau.

Des iris hors du commun ▬ On pourrait qualifier cette couleur d’un marron très clair ou d’un jaune perçant. Cette teinte dorée amplifie la force de ton regard. Des iris qui mettent en valeur ta peau colorée. Un atout qui te rend unique. Mais quand tu fais ce regard noir de tes mauvais jours, c’est aussi un élément qui angoisse un peu ton entourage.

Des vêtements sobres ▬ Tu ne fais pas dans la dentelle. Tu portes souvent des vêtements sombres, quasi noirs. Le plus important pour toi, ce n’est pas de te faire voir par tes vêtements. Bien au contraire. Pour espionner, du rouge vif, ce n’est pas le top. Non. Tu fais en sorte de porter des vêtements qui te permettent surtout de bouger à ton aise. Mais quand tu es chez toi ou en dehors de ton travail, les T-shirts blancs, ça te va bien.

Peu de superflu ▬ Tu n’es pas du genre à t’afficher avec du superflu. Tu peux parfois porter une chaine très sobre au cou et une chevalière d’argent, très discrète, au doigt. Mais ça s’arrête là.

Calme ▬ T’énerver ? On se demande si tu sais ce que ça veut dire. Il est bien rare de te voir sortir de tes gonds pour un rien. Et même pour un grand quelque chose ! Tu es plus du genre à donner de la force à tes mots avec un sarcasme dissimulé très efficace. Comme il a toujours été dit : les paroles sont parfois bien plus crues que les coups. Cela dit, il ne faut pas trop titiller tes nerfs non plus. Tout homme, aussi doué qu’il soit pour camoufler sa colère, a ses limites. Et si jamais on parvient à te faire lâcher prise, ce n’est pas bon signe du tout car tu ne ménageras pas ton comportement.

Charismatique ▬ Tu ne cherches pas à l’être. Mais ta carrure te donne cette prestance naturelle que tu ne peux pas vraiment effacer. Cela ajouté à ton calme olympien, très souvent, on ne peut que t’écouter quand tu ouvres la bouche. De là à être d’accord avec toi, c’est autre chose. Mais au moins, on te considère.

Froid et distant ▬ Mais malgré tout, tu restes quelqu’un qui aime se détacher des autres. Solitaire dans l’âme, tu n’aimes pas être entouré inutilement ou qu’on vienne te tenir le crachoir pour rien. Tu es du genre à agir plus qu’à parler. Tu préfères le calme aux bavards qui s’affolent. Alors tu te montres volontairement distant. Tu souris rarement et tu dégages cette aura si froide aux premiers abords. Mais l’habit ne fait pas le moine, n’est-ce pas ?

Amical et protecteur ▬ Tu sais être de bonne humeur. En réalité, tu l’es tout le temps. C’est juste que tu ne le démontres pas. Tu n’es que rarement négatif et tu es du genre à penser qu’il n’y a pas de problèmes mais que des solutions. Si ton interlocuteur en vaut le coup, tu peux briser la glace et être chaleureux. Voire même très protecteur si tu apprécies ceux qui osent t’entourer. Et quand tu as choisi de protéger quelqu’un, personne n’a intérêt à se mettre sur ton chemin.

Appliqué et intransigeant ▬ On pourrait croire à un comportement un peu négligé avec tout ça. Parfois, on a l’impression que tu te fiches de tout et que peu importe ce que l’on peut faire, ce n’est pas ton problème. Et bien, c’est faux. Tu es relativement responsable et très appliqué dans ton travail. Très sérieux et parfois même un peu chiant sur les bords quand tu décides de te montrer intransigeant et autoritaire. Mais il faut que le travail soit bien fait, n’est-ce pas ?

Juste et loyal ▬ Tu es une personne qui ne supporte pas les injustices ni les préjugés. Tu as toujours eu cette notion d’impartialité et d’objectivité en toi. Même quand tu as appris l’existence officielle des démons que tu soupçonnais déjà présents, tu n’as pas bronché. Ni même grimacé. Après tout, tu ne les avais pas vus par toi-même. Alors pourquoi juger sans avoir affronté la situation ? Il n’y a rien de plus faux que d’agir sans même être honnête ni connaitre le fond des choses. Ça ne te ressemble pas et par conséquent, tu ne l’acceptes que trop peu. C’est pourquoi tu as cette facette de la personne à qui l’on peut faire confiance. Car la trahison, ce n’est pas vraiment ton domaine de prédilection. Et encore moi les faux-semblants...

Bon vivant ▬ Mais derrière tout cela, il ne faut pas croire. Tu pourrais paraitre renfermé mais en réalité, tu es quelqu’un qui aime profiter de la vie. Peut-être de manière plus soft que d’autres. Mais tu ne craches pas sur une soirée, aller boire un verre en ville, profiter... Parce que tu sais que dans la vie que tu mènes, les accidents sont vite arrivés. Qui sait si tu ne vas pas mourir demain... ? Alors pourquoi négliger ce qui fait de toi un être encore en vie. Et oui... Il y a un peu de bon sens et de sensibilité là-dedans !

Type d'Aura : Dès le premier regard, tu donnes l’impression d’être aussi dur et piquant que le sable au creux d’une tempête. On te pense froid et acerbe. Tout le contraire de ce que tu es. C’est ça qui est assez amusant.
Résistance au miasme et à l'exaltation : Aussi efficace que celle d’un Humain...

Connaissances sur le paranormal : Tu fais partie de l’ISMADD et ça veut donc tout dire. Tu es calé sur le sujet du paranormal. Peut-être pas dès le début ! Tu pensais tout savoir avant de rejoindre l’ISMADD. Mais en dix années, tu en as appris plus que tu n’aurais pu le croire. Et aujourd’hui, tu es persuadé que tu en apprendras encore demain.

Compétences :
- Tu es un adepte des armes à feu. Ta fonction étant tireur d’élite, tu manies particulièrement les fusils de précision.
- Tu pratiques les arts-martiaux pour te défendre et combattre également au corps à corps. Tu es également sportif et tu aimes courir pour t’entretenir.
- Espion, tu connais bien les notions de filature et d’infiltration. L’observation et la discrétion sont donc de mise.
- Tu as quelques notions de mécanique. Possédant ta propre moto, il faut savoir l’entretenir.
- Très manuel, tu aimes le jardinage et le bricolage.
- Tu es plutôt du genre à travailler en solo.
- Tu es également trilingue. Tu parles ta langue natale qui est l’Arabe Égyptien de base. Mais tu parles aussi l’Arabe moderne. Tu parles également Anglais et Français. Ah. Si. Tu parles aussi démonique. Enfin, tu essaies. Tu te débrouilles mais ça te demande plus de réflexion.

Ta jeunesse ? Elle n’est pas des plus palpitantes. Tu as vécu comme n’importe quel gamin dans ce pays chaud et sablonneux qu’est l’Égypte. Un pays que tu chéris plus que tout. Encore même aujourd’hui. Tu as grandi dans la plus simple des éducations. Simple mais efficace. Tes parents ont tout fait pour que tu grandisses dans de bonnes conditions. Et surtout, pour que tu deviennes apte à réfléchir intelligemment et par toi-même. Que tu sois capable de te faire ton propre avis sans être influencé par les « on dit » et les dialectes politiques enivrants et trompeurs. Tout dans la plus parfaite des légalités. Mais tout pour que tu puisses savoir frapper de la main sur la table pour exposer ton propre jugement et pour pouvoir user de ta propre réflexion. Et ceci le plus tôt possible.

« Mais pourquoi on s’en va ? »
« Ne pose pas de questions. Nous partons. C’est tout. Tu verras. L’Amérique est un lieu unique. Tu t’y plairas, j’en suis sûr. »
« Je croyais que je devais toujours demander pourquoi quand on me dit de faire quelque chose... »

Et voilà le résultat de ton éducation. Tant que tu n’avais pas reçu d’explications plausibles, tu ne voulais pas quitter ton pays qu’est l’Égypte. Du haut de tes douze petites années, tu tenais déjà tête à ton père. Très gentiment. Avec la candeur d’un enfant. Mais cette curiosité était bien appuyée. Ton père a souris. Parce qu’il a constaté que tu savais déjà te montrer intelligent. Que tu savais ne pas suivre bêtement sans savoir. Que tu avais retenu ses apprentissages. Alors il t’a répondu. L’Égypte est une terre de sable. Une terre sacrée et riche. Mais elle est aussi un pays avec ses problèmes internes et ses idéaux que certains partagent et d’autres non. Des querelles inutiles se multiplient au point de rendre la sécurité des lieux très aléatoires. Une vie que tes parents ne te souhaitaient pas.

Alors tu as finalement quitté ton pays natal avec ta famille pour vivre aux États-Unis. Une nouvelle vie. Difficile à empoigner. Du moins pendant les deux premières années. Tu étais alors un enfant assez dissipé mais aussi renfermé. Au fond de toi, tu ne voulais pas partir de l’Égypte. Ici c’est moisi. Ta terre de sable est bien plus chaleureuse. C’est ce que tu pensais. Mais tu as fini par t’y faire. Et plus tu grandissais, plus tu apprenais que la situation était nécessaire. Tu as vite mûri. Ton éducation était telle que tu as très vite su faire la part des choses. Et comment en vouloir à des parents qui, même dans cette situation délicate, ont tout fait pour que tu puisses t’épanouir au mieux ? La seule chose qu’ils regrettent encore aujourd’hui, c’est de ne pas avoir pu te payer un accès plus spécialisé pour tes études. Tu étais, et tu es toujours, brillant. Tu as toujours eu de nombreuses qualités pour encore étudier et par conséquent, franchir les portes des universités. Mais parfois, les parents n’ont pas tout. Et les moyens n’étaient pas au rendez-vous.

« Je suis désolée mon garçon... »
« Ce n’est pas grave. De toute façon, tu sais que je préfère faire du sport plutôt que de rester des heures à étudier. »

Ce qui est vrai. Tout comme tu aurais tout de même souhaité étudier. Mais tu n’as jamais voulu faire culpabiliser ta famille. Alors si une porte se ferme à toi, il faut savoir en ouvrir une autre. Et c’est ce que tu as fait. Ta sportivité, ta façon de penser, ton envie d’écraser la moindre injustice. Cette envie d’aider ton prochain. Tu as toujours eu cette manie de t’isoler mais au fond de toi, tu es ce que ta mère a toujours considéré comme « un amour ». Alors oui. T’engager dans l’armée n’était pas une erreur. Et à croire que pour ceux qui t’ont engagé, ça n’en n’était pas une non plus. Des années à t’endurcir mentalement. Mais aussi physiquement. Sans compter l’aide que t’ont apporté tes géniteurs. Ils ne s’en sont sûrement jamais doutés une seule seconde mais tes capacités à réfléchir par toi-même et à juger loyalement t’on permis de démontrer des actes considérés à leur juste valeur. Et ce titre de Lieutenant Colonel, tu ne l’as pas volé.

Tu as fêté ça dignement avec tes collègues. Des amis ? Non. Tu ne peux pas les considérer comme tels. Parce que des amis, c’est trop proche. Et c’est une source possible d’ennuis. Alors non. Juste des collègues qui t’ont quand même bien débauché pour marquer ton nouvel insigne. Un moment inoubliable que tu as aimé partager malgré tout. Puis un second moment avec ta famille. Tes parents ont été si fiers de toi. Et ils le sont encore. En réalité, à l’heure d’aujourd’hui, ils continuent de vanter tes mérites en pensant que tu œuvres toujours pour l’armée en tant que Lieutenant Colonel. Mais ils ne savent pas que depuis maintenant dix années, les choses sont un peu plus complexes que ça.

L’ISMADD. On en parle ? Cette organisation qui vise à protéger les Hommes des Démons. Cette organisation qui invite fortement ces personnes, se doutant que quelque chose de plus puissant foule le sol de la Terre, à agir au sein de leur organisme. Cette organisation qui est venu frapper à ta porte pour t’enrôler. Tu aurais pu refuser leurs agissements. Dire non. Mais quelque part, tu savais qu’ils n’étaient pas venus vers toi pour rien. Tes capacités ? Oui. Elles font forcément parties des raisons de ton recrutement. Mais maintenant que tu sais comment cette organisation fonctionne, tu imagines bien qu’ils t’ont pisté. Qu’ils ont su que tu avais vu quelque chose d’étrange un de ces soirs là. Ces pupilles dilatées et d’une couleur hors norme tapissent encore le fond de ton esprit. Un tel regard n’est pas Humain. Tu n’as pas eu peur. Parce que depuis que tu es petit, ta terre natale regorge de légendes que beaucoup ne prennent pas à la légère. Tu ne les as jamais prises à la légère. Alors quelque chose qui sort de l’ordinaire, c’est plus un point à méditer plutôt qu’à fuir. Et aujourd’hui, tu sais qu’ils sont venus te chercher pour ça. Parce que tu savais déjà quelque chose que beaucoup ne savent toujours pas.

Aujourd’hui, tu pourrais les maudire pour ce recrutement. Ils n’y ont pas été de main morte. Tu as du donner de ton physique et de ton mental pour leur « inspection de routine ». Mais pourquoi s’énerver alors qu’au final, tu sais maintenant pourquoi ils te sont tombés dessus ? Tu te réjouis même de repenser à ce moment où on t’a appris officiellement la vérité sur cette situation paranormale. Pas un mouvement de ta part. Pas même une once de surprise ou de peur. Juste quelques mots.

« Oui. Et alors ? Ce n’est pas comme si je ne le savais pas. Vous êtes d’ailleurs venus me chercher pour ça. »

Pour être surpris, ils ont tous tirés une sacrée tête. Mais c’est dans ta nature. Une nature posée. Calme. Et vraie. Qui juge habilement avant de tirer des conclusions. Et cette conclusion, tu l’avais déjà partiellement alors il était inutile de t’extasier sous de fausses émotions. Mais cela ne veut pas dire que tu en veux à qui que ce soit. Au contraire. Ton rôle te convient parfaitement. Tu restes rattaché à l’armée quelque part et ça t’a permis de te lancer dans une nouvelle activité qui est plutôt divertissante. L’espionnage. Tout ce qui colle avec ton calme absolu. Le tir de précision aussi. Des occupations qui se fondent avec ce que tu es. On te reprocherait même d’être bien trop calme alors que tu tiens un sniper entre les mains, prêt à descendre tout ce qui parait suspect. Ou bien qui court trop vite lors d’une interpellation. Mais c’est bien ce calme qui t’a permis de guider ton collègue Neroyski Sorensen sans déraper sur la gâchette alors qu’il coursait cet agité de Nadjer. Si tu avais fait n’importe quoi, le travail de ton collègue en aurait pâti.

Alors non. Tu n’es pas sans émotion ni sans cœur. Tu es juste toi. Que l’on te comprenne ou non.


Mes doigts referment doucement l’enveloppe avant que je ne la dépose sur cette petite table devant moi. Elle partira demain et arrivera sûrement le jour suivant à mes parents. Ou peut-être encore le lendemain. Je les vois de moins en moins mais parfois, je me dis que ce n’est pas plus mal. Je les aime toujours autant mais les temps changent. Et le danger se fait de plus en plus oppressant. Je dois les écarter de ça à tout prix. Mais je sais que mes lettres régulières les rassurent. Eux qui pensent que je ne suis encore qu’un simple Lieutenant Colonel. Eux qui ignorent tout de ce qu’il se passe réellement tout près d’eux. J’espère sincèrement qu’ils penseront ça le plus longtemps possible car quand je fais la liste de tout ce qui s’est passé en à peine trois mois, je me dis que moins ils en savent, mieux c’est. Leur protection me soucie beaucoup.

Cette réunion des plus surprenantes du mois de mars n’a fait qu’accroitre mon envie de les savoir ignorants de tout. Des révélations inattendues. Et pourtant évidentes. L’Éveil de Satan et les plans de Lilith ne sont que des détails de plus qui me poussent à croire que les choses s’envenimeront chaque jour qui passera. Un avis que j’ai donné. Haut et fort. Si on m’a écouté ? Je ne saurai le dire. Mais de toute manière, que ce soit le cas ou non n’est qu’un détail. Des faits concrets n’ont fait que donner de la véracité à tout ce que je pense. Cette intrusion au sein de l’ISMADD peu de temps après l’Éveil de Satan n’était probablement qu’un début. Il y a eu beaucoup de pertes ce jour-là. Physiques et matérielles. Évidemment, je considère beaucoup plus les morts que toutes ces archives perdues. Même si je sais qu’elles ont leur importance. J’aurais pu me vanter d’avoir pu neutraliser un de ces démons en ce jour. Mon collègue aussi d’ailleurs. Mais je ne suis pas de ce genre. C’est mon travail. Mais surtout, le fait d’avoir présagé des complications à venir me travaille bien plus que la vantardise. On aurait pu tous mourir ce jour-là.

Et c’est sans compter les énergumènes au sein même de l’ISMADD qui créé des ennuis. J’avais pourtant bien spécifié dans mon rapport concernant ce demi-humain qu’il fallait étroitement le surveiller. Ce Staz L. Najder est plus qu’instable. On m’a assuré que ça serait fait mais il faut croire que ce n’était pas assez. Les ennuis extérieurs sont bien suffisants. Alors une prise d’otage de la direction et un incendie pour... quoi ? Un caprice ?

Mais si des soucis internes se cumulent à tout ce que nous devons déjà gérer, je ne fais que me convaincre que tout cela ne doit pas s’ébruiter auprès de ma famille. Qu’ils restent ignorants. Le plus possible. Je n’aime pas mentir. Je ne l’ai jamais fais. Mais cette fois-ci, mes raisons sont nobles. J’espère qu’ils me pardonneront le jour où tout cela s’apprendra.