Vous voici dans un monde où les anges contrôlent l'équilibre du monde, complotent, au dépend de toutes les races tant que l'équilibre est conservé. Que serez-vous ?
• 2 août 2015 / An 5115 : Chose assez rare, un demi-humain est mort sur terre, il arrive donc aux Enfers, c'est Marbas qui est chargé de l'accueillir. Qui est-il, d'où vient-il, et surtout, sera-t-il utile ? ( www ) • 15 août 2015 / An 5115 : Aux enfers, de tremblements de terres commencent à déranger les habitants, d'abord du Pandémonium, puis, des autres. L'ordre royal a été donné le 30 août d'investiguer le volcan Aratah. ( www )
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Nous sommes en août-septembre 2015 chez les hommes | 9015 au Paradis | 5115 aux Enfers
Sujet: Soufflante {21 février 2015} SOLO Dim 26 Jan - 14:57
Soufflante
Cela ne faisait même pas vingt-quatre heures que Erëm avait été banni du Paradis. Et pour le moment, il allait plutôt bien. Le manque d’exaltation n’allait pas l’embêter avant un petit moment, et il ne regrettait pas d’avoir sauvé la vie de Flippy même si ce dernier… l’évitait un peu trop à son goût. Il pensait que cela lui passerait plutôt rapidement et préférait se concentrer sur la précision de ses tirs sur le terrain d’entraînement.
Boum. Boum. Boum.
Réguliers et stables, les bruits des balles du DBM l’aidaient à ne pas laisser s’emballer son corps. A chaque battement de cœur il appuyait sur la gâchette tandis que le casque anti-bruit sur ses oreilles le laissait dans sa bulle. Jusqu’à que son téléphone ne vibre dans son pantalon. Ce n’était pas n’importe lequel, c’était celui par lequel les anges le joignaient. De simples coordonnées étaient notées sur le message, comme bien souvent. Les coordonnées n’étaient pas si loin, à plusieurs dizaines de kilomètres dans le désert. Abandonnant la séance d’entraînement, il reposa le casque et remis son arme dans son étui avant de se rendre vers le hangar pour emprunter un véhicule, une moto, avant de rouler la trentaine de kilomètres qui le séparaient d’une rencontre avec des collègues… Qu’il n’avait pas vraiment envie de voir.
Par delà le casque, ce n’était cependant pas un de ses collègues qu’il discernait, et son cœur se serra à cette vue. Son père avait fait le déplacement. Et il savait d’avance que ce n’était pas pour le réconforter, c’était déjà marqué sur son visage. Arrêtant la moto à quelques mètres, il s’en enleva et reposa le casque. Il n’avait encore rien dit qu’Erëm était déjà fébrile…
« Père… »
Il aurait voulu le saluer, pour autant, il n’en fit rien et ce dernier ne bougea pas non plus. Lethdis Mehara n’était pas un homme très cordial ni très affectueux, et Erëm avait fait avec pendant son enfance, étant parfois un peu perturbé par son attitude un peu trop stricte. Sa mère avait contrebalancé la chose en se montrant plus douce, il avait construit plus de liens affectifs avec elle, ce n’était pas pour autant qu’il n’aimait pas son père qu’il ne voulait à tout prix ne pas décevoir.
Donnant un coup de pied dans le sol, Lethdis n’empêcha finalement pas sa colère d’exploser.
« Comment as-tu osé, espèce d’idiot ! Pourquoi as-tu choisi de défendre les humains à la place de ton peuple ?! Si tu l’avais laissé mourir, tu ne serais pas dans cette situation ! Tous ceux qui savent se moquent de toi ! - Je… Je suis désolé… Mais je ne pouvais pas… Le laisser mourir pour ça… - Pour ça , c’est ainsi que tu parles de ta mission ?! Nous avons toujours soutenu les Prophètes, alors ce n’est pas aujourd’hui que tu entraîneras notre famille dans une autre direction ! Est-ce que c’est clair, Erëm ?! »
Erem était bien incapable de répondre à cette question. Les Prophètes ne lui posaient pas de problème mais il se refusait de ne pas sauver une vie quand il en était capable, même si cela mettait en péril sa mission. Le silence dura plusieurs dizaines de secondes.
« Si c’est pour avoir cette mentalité, inutile de revenir me parler. Je ne pensais pas que mon fils irait dans cette direction, c’est honteux. Si ça avait été moi, la punition aurait été toute autre. »
Une claque. Il lui aurait mis une claque, cela aurait été pareil.
A vrai dire Erëm aurait aimé avoir du soutien de son père, mais il savait d’avance que c’était un faux espoir. Il était en colère contre lui et n’avait jamais su exprimer son inquiétude autrement que par la colère. Même en sachant qu’il ne pensait pas tout ce qu’il disait, il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir blessé. Alors il ne dit rien quand son père effectua un portail pour s’en aller sans un regard.